Né le 30 juillet 1968 à Padoue (Italie), Stefano Tamiazzo rencontre le dessin dès 4 ans. Mais c'est seulement à 14 ans qu'il découvre sa première bande dessinée, un premier choc qui orientera sa vie.
À 17 ans, il arrête ses études et décide d'embrasser, sans passer par une école d'art, la carrière de dessinateur de bande dessinée. À ses débuts, il adopte un dessin hyperréaliste, mais son trait prend rapidement des courbes "grotesques". Guidé par les œuvres de Tardi, Pratt, Giardino,
Enki Bilal ou encore Miyazaki, il se forge alors un style très personnel.
Preuve de son talent, dès 1994, il reçoit le prix du meilleur auteur au Festival du fantastique de Prato grâce à une histoire courte. Ce récit de neuf pages sera publié en Italie et aussi aux Etats-Unis dans le mensuel Animerica.
Trois ans plus tard, Stefano Tamiazzo est, grâce à un récit de science fiction, l'unique occidental finaliste du prix Shikisho décerné chaque année à un jeune dessinateur par la maison d'édition japonaise Kodansha.
Ses sources d'inspiration sont diverses : livres d'histoire et récits sur la 1e guerre mondiale. Passionné de cinéma, il apprécie particulièrement les œuvres d'Orson Welles, Serguei Eisenstein, Akira Kurosawa, Martin Scorsese, Stanley Kubrick, Quentin Tarantino ainsi que les vieux films d'animation japonaise.
Avant de signer
La Mandiguerre,
Stefano Tamiazzo a d'ailleurs réalisé le premier story-board jamais réalisé dans l'histoire du cinéma italien pour le film La langue des Saints de Carlo Mazzacurati. Lorsque
J-D. Morvan découvre ce jeune dessinateur, il a deux projets en tête, l'un d'héroïc fantasy, le second de steampunk. Les deux compères s'accordent sur le deuxième, et le destinent immédiatement à la série B, dirigée par
Fred Blanchard et Olivier Vatine.
C'est à l'occasion d'un trajet en voiture de Paris à Reims, en vue d'une visite des musées de la guerre de 14-18, que l'histoire de
La Mandiguerre germe dans leurs esprits. De retour en Italie,
Stefano Tamiazzo esquisse visages, uniformes, vaisseaux… Pendant ce temps,
J-D Morvan s'atèle à l'écriture du scénario. Après quelques mois de discussion et de croquis,
La Mandiguerre prend vie.
De cette nouvelle association, Stefano Tamiazzo s'avoue ravi,
J-D Morvan lui laissant une grande liberté dans le scénario et lui fournissant une énorme documentation. "Il m'envoyait les pages du scénario, je les exécutais et nous argumentions comme deux animaux pour produire le meilleur album possible. Tout cela parce que nous sommes deux fanatiques de notre travail."
Féru d'expériences graphiques, Stefano Tamiazzo adore découvrir les travaux des autres artistes du monde entier. Pour ce jeune artiste, vivre sans bande dessinée est mission impossible !