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Série Pin Up Girls
Dessinateur Fred Beltran
Scénariste Fred Beltran
Coloriste Fred Beltran
Editeur Humanoïdes

 

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Nb de titre 1
série finie

Oui

Résumé série

Site Humanos décembre 2002 : Fred Beltran nous livre un recueil qui va en faire chavirer plus d’un ! Brunes, blondes ou rousses, Sibérienne, Japonaise, Californienne ou Française, elles sont toutes en dynamique généreuses et sourires affriolants. Ce tour du monde coquin est un véritable hymne aux courbes féminines!

 

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Pin Up Girls

T1

Edition originale

EO 10/2002

Mon édition EO
Cote 01/03 NC/NC

Résumé T1

ENFANT JE NE DESSINAIS JAMAIS DE FEMME.
Au commencement Fred Beltran ne dessinait pas de pin-up. D'ailleurs il ne dessinait pas de filles du tout, préférant les personnages masculins plutôt difformes et presque grotesques. Mais avec le temps et l'expérience des choses vécues, les filles de papier sont devenues un sujet majeur de son imaginaire.
Les illustrations présentées dans cet ouvrage ont été réalisées entre 1994 et 1998 pour diverses publications, essentiellement Jeune et Jolie et Jazz Magazine. S'agissant de Beltran, auteur d'oeuvres aussi décapantes et rock'n'roll que Le Ventre du Minotaure ou Megalex, de telles collaborations peuvent paraître incongrues. C'est le hasard qui a d'abord poussé l'illustrateur vers ces mondes si éloignés de son propre univers. Ensuite, la qualité du contact, un certain goût du défi et la liberté de créer ont fait le reste.
Tout au long de son parcours avec Jeune et Jolie, il a bénéficié d'une totale autonomie et d'une marge de manoeuvre impériale. Quelques indications pour fixer la thématique, et ensuite à luide s'exprimer - ce que, on en jugera, il n'a pas manqué de faire. Car en feuilletant le présent ouvrage, difficile de dire que la rencontre n'a pas été heureuse ! Beltran a eu le loisir d'exercer son trait et de façonner avec un appétit renouvelé tes girls de ses rêves. Gageons que le magazine y a gagné quelques modèles d'éternel féminin d'un nouveau genre...
Avec Jazz Magazine, tout découle d'une rencontre improbable. À la fin des années 1980, par l'intermédiaire d'un ami dans la place, Fred Beltran croise le très sérieux Philippe Caries, rédacteur en chef d'une publication exigeante, adulée des vrais amateurs de la musique afro-américaine. Le journaliste n'en apprécie pas moins son travail et lui demande d'illustrer un sujet sur le jazz en Afrique du Sud. Beltran met en scène un orchestre black tapant un boeuf furieux sur fond de rues envahies par les véhicules antiémeutes. Explosif dans le contexte d'une revue adepte de rigoureuses photos d'un noir et blanc sobre et glacé, et au swing tout intérieur ! Viendra ensuite en 1990 une couverture d'anthologie présentant les « 80 CD des années 80. » Là, c'est un rappeur au look gangsta dont le cou est orné d'un collier de CD. Découvrant alors le goût de Fred Beltran pour les Pin-Up, Philippe Carles, désormais prêt à risquer l'image de marque de son journal lâche : " Pourquoi tu ne m'en ferais pas une ? » Fred répond... "Chiche!" Evidemment. Ainsi naquirent, entre autres, une égérie des plages de palaces, une amazone en scooter, une conductrice dont rêvent tous les auto-stoppeurs et une madone des sleepings.
Outre les images réalisées pour Jeune et Jolie et Jazz Magazine, cet ouvrage présente diverses illustrations destinées à d'autres supports : une héroïne de dessinée pulpeuse comme une star de cinéma italienne, un motif aquatique mettant en scène un trio de naïades à imprimer sur un paréo de Georges Rech, le personnage de Nina paru chez l'éditeur japonais Kodansha, et deux groupies furieusement rock'n'roll spécialement dessinées pour illustrer les pochettes de disque d'Alteau et les Bad Lieutenants. Une façon de rappeler que c'est à Alteau, confrère dessinateur et musicien, que  Fred Beltran doit d'avoir persévéré dans la bande dessinée pour devenir le créateur qu'il est aujourd'hui.
Sur le plan technique les conceptions de Fred Beltran sur les pin-up s'incrivent dans la continuité de son travail visant à mobiliser, à un niveau jamais atteint jusque-là, tous les moyens de l'ordinateur. La partie la plus spectaculaire de cette mise en oeuvre peut se contempler dans sa série de bande dessinée, Megalex, sur des scénarios d'Alexandre Jodorowsky. D'ailleurs familiers de ce versant de sa création reconnaîtront sans peine la filiation entre ses pin-up et les héroïnes renversantes de sex-appeal qui peuplent les pages de Megalex. Rompant avec le tandem papier-crayon, il s'en remet exclusivement au stylet et à la palette graphique. Surprise : l'interface numérique n'enlève rien à la sensualité exprimée par l'artiste.
Le présent ouvrage ajoute une dimension au travail de Fred Beltran : la mise en scène de Thierry Frissen et Lan Sattler. Ce sont eux qui ont, à coup de slogans aguicheurs et de typos plus vraies que nature, gentiment détourné toutes ces dames de leur contexte initial. Ils les ont placées dans un monde de rêve et d'humour qui leur donne aujourd'hui ce petit parfum d'éternité auquel Fred Beltran n'avait sûrement pas songé lorsqu'il a commencé à les créer.

 

Et pourtant malgré cela, qui d'autre que Fred Beltran pouvait avoir les mots de la fin?

Fred Le Berre

 

Alors première question, pourquoi les pin-up ? Qu'est-ce qui vous attire dans cette forme particulière d'illustration ?
Enfants, je ne dessinais que des personnages masculins, des héros et des scènes d'action. Et puis j'ai découvert la vie, et les femmes sont forcément devenues ma première source d'inspiration ! Les pin-up ne pouvaient qu'être l'aboutissement logique de ce cheminement.

 

Pour vous. quelle est la ville du monde où les femmes sont les plus proches de ce qu'est une pin-up ?
Paris, sans hésitation. Et c'est d'ailleurs pour ça qu'ici tout est tentation...
 

On dit parfois qu'une pin-up sommeille en chaque femme. Qu'en pensez-vous ?
Franchement, je ne sais pas. Les femmes sont parfois si... mystérieuses. Je me demande s'il existe un homme capable de vraiment les comprendre. Cela dit, les pin-up sont l'expression graphique de la séduction que les femmes exercent sur nous, les hommes, tour à tour naïfs et rêveurs, et souvent complices.

 

Pour vous, comment est la pin-up idéale ?
J'aime ce petit mélange de fragilité et de provocation. Par exemple, une fille au corps voluptueux, mais avec un petit quelque chose d'angélique sur le visage, ou encore une fille extrêmement stricte d'allure dont la froideur apparente est démentie par un petit sourire aguicheur, presque pervers...


S'il vous fallait absolument choisir, lesquelles prendriez-vous, les blondes, les brunes ou les
rousses ?
Oh, je les prends toutes... Mais je dois bien dire que j'ai un petit faible pour les brunes...


Quel type de musique écoutez-vous et est-ce que la musique influence votre travail sur les
pin-up ?
Pendant longtemps, je n'ai écouté que du jazz et du rock'n'roll des 50's. Depuis, je me suis ouvert à d'autres types de musiques, mais je me sens particulièrement en phase avec cette époque. Bien sûr, cela ne manque pas de transparaître dans mon travail...


Donc si je vous dis « Scorpions » ou « Duran Duran » ?
Je réponds le « Brian Seltzer Orchestra ! »


Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur votre travail ? Comment procédez-vous étape par étape ?
Le plus important, c'est le cadre général, la mise en scène. Ensuite, je cherche la posture idéale, celle qui met le mieux en valeur les courbes du modèle. Enfin, lorsque l'image est en place, je consacre un grand moment au visage, à l'expression des yeux et à la bouche. C'est là tout le secret... À dire vrai, je n 'ai pas de méthode particulière. Tout tient à la qualité de la relation qui s'établit entre la pin-up
et moi.


Pour quelle raison avez-vous choisi de travailler exclusivement sur ordinateur ? Quel est le plus de l'outil informatique ?
En effet, toutes mes pin-up sont créées sur ordinateur, dans un logiciel de création graphique. Avant, j'utilisais les outils traditionnels, mais aujourd'hui je m'en remets uniquement à l'informatique parce que cela me permet de travailler à une très grande échelle, si besoin est, ou encore de faire des gros plans sur mes « créatures ». Assez bizarrement, malgré la réputation qu'on fait à l'informatique d'être un outil froid et impersonnel, mon travail reste extrêmement sensuel. Par exemple, lorsque je travaille un visage, l'écran devient comme une fenêtre par laquelle le modèle me regarde... Ensuite, lorsque je passe au décolleté ou aux longues courbes vers la chute des reins, j'ai l'impression d'être le spectateur inattendu et privilégié d'un spectacle secret...


Quelle personne célèbre choisiriez-vous de transformer en pin-up ?
Gène Tierney (dans « Laura ») pour le visage. Sofia Loren (celle des années 1950) pour le corps. Et Audrey Hepburn (dans « Roman Holiday ») pour la grâce.


Enfin, pour chacun des mots suivants, dites-nous ce qu'ils vous inspirent spontanément?
Les femmes... La vie.
La couleur bleue... Une petite robe d'été... d'une professeur de collège.
L'alcool... Avant.
Le sexe... Pendant.
La cigarette... Après.
La douceur... Le toucher.
L'amour... L'amour.
Les pin-up... La séduction.
 

(Source ce livre fabuleux sur les pin-up qu'est Pin Up Girls évidemment ;o)

 

Remarques

A voir pour ceux qui aimes les belles pin up informatiques

De Jodorowsky voir aussi Alef-Thau, Anibal 5, Avant l'Incal, Après l'Incal, Bouncer, La Caste des Méta-Barons, L'Incal, Le Lama Blanc, Technopères

De Beltran voir aussi Après l'Incal, Technopères en qualité de coloriste et Mégalex en qualité de dessinateur