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Le
combat ordinaire T1 |
Edition originale |
DL 03/2003
Imp Sans
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Mon
édition |
EO* |
Cote 03 |
NC |
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Résumé T1
Site Dargaud janvier 2004 : Marco a quitté Vélizy
pour la campagne. Il a quitté son psy parce qu’il trouve qu’il va mieux.
Il a quitté son boulot de reporter parce qu’il en a marre de
photographier “des cadavres exotiques ou des gens en passe de le
devenir”.
À part ça, tout va bien. Il a un frère complice (rigolades et gros
pétards) qui l’appelle Georges et réciproquement, à cause de John
Malkovich qui disait dans Des souris et des hommes : “J’aurai un petit
lapin et je l’appellerai Georges, et je le garderai contre mon cœur.” Il
a des parents au bord de la mer. Un papa tout ratatiné qui oublie le
présent mais se rappelle très bien la couleur de la robe de sa mère le
jour de son mariage. Une maman qui s’inquiète pour lui, sa constipation,
son avenir et le cancer du poumon qu’il va sûrement choper, comme le
fils de Mme Bergerin.
Après une virée affectueuse (et éprouvante) chez les parents, il
retrouve le silence de sa petite maison dans la verdure, et son chat
(baptisé Adolf en raison d’un caractère “affirmé”), qui se fait
charcuter par le gros chien d’un sale con de chasseur. À cette occasion,
il rencontre Émilie, vétérinaire de son état, et un chouette petit vieux
qui ramasse des mûres. Ça lui fait un amour et un ami. Mais voilà que
tout se déglingue : Emilie se met à vouloir des choses angoissantes
(partager avec lui une maison et un bébé), et le passé dégoûtant du
gentil petit vieux émerge brutalement. Marco craque. Et puis, la cruauté
et la connerie achevant de détruire son monde, il touche le fond. Ce qui
lui permet de remonter. “J’ai encore pas mal de choses à éclaircir si je
ne veux pas être réincarné en plaque d’égout”, disait-il en évoquant ses
rapports délicats avec les femmes. Il évitera la plaque d’égout : il
fera juste ce qu’il faut pour retrouver Émilie.
“C’est l’histoire d’un photographe fatigué, d’une fille patiente,
d’horreurs banales et d’un chat pénible”, écrit Larcenet. C’est aussi un
scénario parfaitement maîtrisé, drôle — de cette drôlerie complice qui
évite l’ironie — et tendre, en totale osmose avec un dessin
hypersensible au bonheur et à la détresse. (Sans parler du chat ou
d’Emilie, le moindre canapé est craquant.) Le combat ordinaire, histoire
légère et bouleversante d’une renaissance, est l’album le plus personnel
de Larcenet, et le meilleur — en attendant le suivant.
* Attention il existe une RE avec DL novembre 2003
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