François GILSON

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François Gilson est né exactement le même jour que Clarke (étrange, non ? ? ?) c'est à dire le 16 novembre 1965. A l'école, il créera avec… Clarke, qui était dans la même Gilson et ses créations :o)classe que lui (bizarre…) un fanzine appelé "Cafard"… La direction hyper-catholique de l'école n'appréciera guerre celui-ci et profitera du premier prétexte venu pour mettre à la porte les innocents bambins...


Gilson ira ensuite à l'Académie royale des beaux-arts de Liège, tout comme, encore une fois, Clarke (on commence à se demander quoi là :-)). Eeeeeet, contrairement à Clarke, cette fois-ci, il se rend rapidement compte qu'il n'est pas assez doué en dessin que pour en faire son métier, le gardant dès lors comme hobby. Par contre, il éprouve un certain plaisir à créer des scénarios, ce qui lui permet du coup de rester dans le domaine de la B.D..


Il envoie alors un projet au grand Cauvin (scénariste de "Cédric", "l'Agent 212", "les Tuniques Bleues", "les Femmes en blanc", "Cupidon", "les Psys", "Pierre Tombal",…), qui, d'un coup d'œil intéressé, refile le dossier à Patrick Pinchart, rédac'chef de Spirou à cette époque. Ce dernier l'encourage dans cette voie, de même qu'Hardy, heureux papa de " Pierre Tombal", " Arkel ", " Lolo et sucette ", qui lui apprend quelques ficelles du métier.


Malgré tout cela, Gilson galère… " J'ai vraiment enchaîné les refus, au fil des années, et ce n'est pas terminé. De temps en temps, il m'arrive encore d'ouvrir un courrier pour y découvrir, le cœur en sang, ces fameuses trois lettres maudites : N, O et N. Bien sûr, c'est difficile, ça fait mal. Mais à de rares exceptions près - et après réflexion-, je suis assez content qu'un éditeur ait eu le courage de refuser mes projets. Sur le moment, c'est toujours difficile à avaler, parce qu'on croit aux trucs qu'on présente. Mais avec le temps, on comprend mieux les raisons pour lesquelles tel projet n'a pas abouti… "


Et cette galère durera encore et encore… Gilson travaille beaucoup, collabore au fanzine " Impayable " (ou il ne sera d'ailleurs pas payé…) puis s'associe en 1987 avec son compagnon de toujours, Clarke, et publie alors son premier album, " Rebecca - Bon anniversaire, Papy " (ed. Khâny), ce qui lui permet tout juste de gagner un peu d'argent. Il accomplit ensuite son service militaire en Allemagne (étant né là-bas) en effectuant chaque jour l'aller-retour Belgique-Allemagne dans un camion postal.


Et tout ce travail paye un jour… A force de persévérance, Gilson entre tout doucement dans le monde très fermé des auteurs de B.D., et commence à paraître dans Spirou, se frayant un petit passage parmi ses projets refusés.


C'est à cette époque qu'il invente " Africa Jim ", les aventures d'un anti-aventurier dessinées par Clarke sur des 1/6 de pages. Cette série bouche-trou existe encore aujourd'hui dans la " balise à cartoon " !


Mais notre scénariste en herbe décollera réellement avec l'apparition en 1990 de " Garage Isidore ", sa première " vraie " série, dont il confie le dessin, un an après la création du projet, à Olis…


Deux ans plus tard, en 1992, C'est Mélusine qui apparaît, sous le pinceau de … Clarke! La séduisante sorcière trouvera bien rapidement sa place dans Spirou… C'est aussi à cette époque que naissent un autre projet des deux compères, leur… paire de jumeaux ! En effet, ils deviennent chacun dans leur coin doubles-papa… Encore un étrange phénomène !


Et la success-story continue pour Gilson, qui commence une nouvelle série à succès, toujours chez Dupuis, avec " Cactus Club ", dont le dessin ensoleillé est dû à Bercovici (qui dessine aussi les femmes en blanc, le boss…) ou encore entame quelques collaborations avec Gos & Walt pour "les Galaxiens"


Gilson continue à ébaucher des séries, jamais repus de travail, à notre plus grand bonheur ! Il travaillerait actuellement sur un polar réaliste et est tenté par le dessin animé (il a déjà, entre autres, scénarisé des apparitions de Spip (l'écureuil grognon de Spirou & Fantasio) en (très) courts métrages, qui furent diffusés sur TF1.