![](images/bandeau.jpg) |
|
|
Richard DI MARTINO
|
Site zarmatelier.com Mai 2002 :
Je suis tombé dans la bande dessinée quand j étais petit avec Pif, Spirou et
Tintin, vers l'age de 6 ans, c'est dès le plus jeune age que je décidais d'en
faire mon métier.
Déjà petit j'aimais rester dans ma chambre à dessiner alors que d'autres gamins
préféraient jouer au foot. (Mon père a d'ailleurs essayé, mais sans succès.) Je
ne foutais rien à l'école, ni au collège, on m'a alors orienté en Lycée
professionnel où j'ai passé un C.A.P. de Tapissier d'ameublement qui est le
métier de mon papa, je l'ai réussi, mais je n'avais aucune envie de pratiquer ce
métier. Ce que je voulais, c'est dessiner. J'ai donc ensuite enchaîné avec un
autre C.A.P. mais cette fois-ci de Dessinateur d'exécution en publicité. Moi qui
espérais avoir un métier ou je puisse dessiner, je me suis retrouvé pendant des
années à faire des maquettes de catalogues de voyages ou de plomberie devant un
ordinateur. (Cette expérience m'aura au moins appris à me servir de Photoshop et
d'un MacIntosh, qui sont les outils utilisés aujourd'hui pour faire la couleur
d'une BD. Cela dit mon éditeur n'est pas très chaud pour que je fasse mes
couleurs moi-même, car cela me demanderait 2 à 3 mois de plus à la réalisation
d'un album.)
Ensuite j'ai eu l'opportunité d'intégrer un studio d'animation qui avait ouvert
sur Marseille, j'y ai travaillé 2 ans et demi au poste de story boardeur. En
fait on s'était présenté avec Bruno Bessadi (le dessinateur de
Zorn & Dirna),
qui à l'époque était maquettiste aussi.
Nous n'avions aucune qualification dans le story-board, mais notre atout a été
la BD. Finalement c'est quelque chose de très proche. On a bien sur appris
quelques trucs techniques sur le tas, et cette période m'a permis de vachement
m'améliorer. C'était la première fois que je devais dessiner 8 heures par jour
du lundi au vendredi, et en plus j'étais payé pour ça !
C'est aussi là-bas que j'ai fait la connaissance des autres membres du
Zarmatelier.
À cette époque Bruno et moi, rêvions de faire de la BD et d'avoir notre propre
atelier.
On avait imaginé ce nom, de plus nous faisions partie du fanzine " KEROZENE "
qui porte en sous-titre : " le Zarmagazine ". Bref, tout un délire autour de " Zarma ".
Puis Malek Sliman, que je créai d'abord tout seul, tout en travaillant au
studio. Mais je me retrouvais vite bloqué ne sachant pas quoi raconter. J'avais
un héros, son univers, mais et après ? Je ne savais pas quoi lui faire faire.
J'ai plein d'idées, mais j'ai du mal à les développer.
Vint alors la rencontre avec Bruno Falba, par hasard dans un festival BD, à la
terrasse d'un café, où tout le monde se montrait son travail. Il m'a proposé de
m'écrire un scénar, j'y ai dit " OK, mais alors avec mon perso ! " Il a aimé le
concept, a développé les persos, et a écrit un scénar, " Pax Massilia " était
né.
Nous avons d'abord proposé le projet à un éditeur, qui a semblé intéresse dans
un premier temps, puis nous a un peu négligé par la suite. C'est alors que j'ai
eu le contact de Thierry Cailleteau qui venait d'être promus directeur de collec'
chez Vents d'ouest. C'est sans trop y croire que j'y ai envoyé le dossier, et à
ma grande surprise, il m'a téléphoné le lendemain, (j'étais à la terrasse d'un
café avec ma copine) me disant qu'il était intéressé par le projet et qu'il
allait le présenter au big boss. S'ensuivirent quelques jours d'angoisse, ou
j'attendais la réponse.
Et enfin la réponse fut : " c'est ok, à condition que tu refasses les 3
premières pages, en mieux ! "
Alors là, je me suis défoncé, tous les copains du studio m'ont aidé pour que les
planches soient le plus réfléchit et réussi possible. J'ai renvoyé le dossier,
et c'est passé ! Ce fut l'un des plus beau jours de ma vie. J'ai mis un an à
faire le tome un, car je continuais à travailler au studio. Je faisais donc de
la BD le week-end et le soir, c'était pas évident, et de plus j'avais des délais
à respecter, aussi aujourd'hui je me rends compte que cet album sent un peu le "
fait dans l'urgence ", il aurait mérité 2 à 3 mois de boulot de plus. Mais bon,
c'est les impératifs de la vie. Pour le deuxième, j'ai arrêté de bosser, et j'ai
passé 10 mois à me consacrer uniquement à ça. Il est un peu mieux réussi, mais
le troisième sera encore mieux.
Le fait de travailler en atelier avec les autres va créer une osmose, une
motivation supplémentaire, et on pourra se donner notre avis sur nos planches,
car lorsque tu es seul chez toi, et que le week end, alors que tu as fini ta
planche, un pote te dit " ouais, ça c'est pas mal, mais t'aurait fait comme ça,
c'aurait été mieux ! ", t'as pas envie de la refaire et tu laisse couler. Alors
que désormais au Zarmatelier, on se verra tous les jours, et les planches se
feront en live. Ça nous apportera beaucoup sur le plan du boulot, mais aussi sur
le plan moral. Bosser seul comme un con chez soit pendant des mois, c'est pas
sain, ça rend barjo !
Sinon pour les projets d'avenir, j'ai commencé le tome 3 qui conclura le premier
cycle. Ensuite si la série marche, on continuera sur des histoires
auto-conclusives sur chaque bouquin. C'est ce qui est prévu depuis le début,
mais pour ça, il faut que nous atteignions des objectifs de vente fixés par
l'éditeur. Sinon la série s'arrêtera au troisième, mais nous avons fait en sorte
que l'histoire se termine là, afin que le lecteur ne soit pas lésé.
En parallèle, j'écris une histoire de Vampires, mais je ne sais pas si c'est moi
qui le dessinerai, au départ c'est ce que j'avais prévu, mais aujourd'hui, je me
dis qu'il vaudrait peut-être mieux un dessin plus réaliste (à la Ramos), ou
alors il faudrait que j'attende une dizaine d'années, le temps de m'améliorer !
Puis j'ai aussi un projet d'aventure à la " Danger Girl , Indiana Jones, Tomb
Raider ", carrément comique, on verra avec le temps.
|
|
|
|