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Tintin
au pays des soviets T1 |
Mon
édition |
3 |
Cote |
NC |
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Résumé T1
Nous sommes le 10 janvier 1929, à Bruxelles. Accompagné
de son chien Milou, un tout jeune reporter monte dans le train à
destination de Moscou. Pour Tintin, c';est le début d'une grande
aventure. Pour Hergé, c'est le vrai début de sa carrière. Les Aventures
de Tintin, reporter du Petit Vingtième au pays des Soviets paraîtront
sous forme d'album en 1930. Cette année marque la naissance d'un mythe
qui n'est pas près de s'éteindre, et les premiers signes d'une
troublante confrontation entre la fiction et la réalité.
Ainsi, quand sa première aventure se termine, lorsque Tintin est censé
rentrer chez lui, à Bruxelles, une foule nombreuse et bien réelle vient
accueillir à la gare du Nord le héros de papier, à son retour d'URSS !
C'est l'amorce d'un succès de masse qui ne cessera de s'amplifier au fil
du temps. Tintin, le reporter du Petit Vingtième se rend à Moscou.
Dénonçant les excès du régime communiste - tel que perçu en Belgique au
début de ce siècle - et les tentatives d'assassinat de la Guépéou, il
rentrera victorieux à Bruxelles où une foule, réelle cette fois, viendra
l'accueillir sur le quai de la gare.
Le 10 janvier 1929, Hergé crée Tintin pour le supplément
jeunesse du XXème Siècle (Le Petit Vingtième). A cette époque, régnait
une obsession anticommuniste très importante et il ne paraissait pas
trop mauvais aux responsables du XXème siècle de mettre leurs jeunes
lecteurs au courant des actions du bolchevisme
Pour créer Tintin au pays des soviets, Hergé n'a pas eu le loisir de
visiter le pays dans lequel Tintin était envoyé, ni de s'inspirer d'une
documentation abondante. Tous les éléments que contient cet épisode
furent fournis par Moscou sans Voiles, écrit par Joseph Douillet, ancien
consul de Belgique en Russie, à Rostov sur le Don.
Dans son ouvrage, Joseph Douillet a un grand parti pris contre le
communiste ; Tintin au pays des Soviets est en quelque sorte la mise en
BD de Moscou sans Voiles.
Mais mis à part l'aspect politique, ce qui caractérise Tintin aux pays
des Soviets, c'est l'apparition de la BD "vue par Hergé".
C'est en créant cet album que Hergé a appris à faire de la BD. Tintin,
au début de l'histoire, n'a pas de traits fins, et à l'air d'un gros
scout lourdaud, mais à la fin, il ressemble beaucoup plus au personnage
que l'on connaît. Cependant, la technique du dialogue intégré au dessin
est loin d'être la meilleure. D'une certaine façon, ces 138 planches ont
permis à Hergé tout un apprentissage.
Tintin aux pays des Soviets fut publié initialement à 5000 exemplaires
et fut le seul des albums à ne pas se trouver repris par Casterman,
selon la volonté d'Hergé.
L'album devint vite introuvable et les collectionneurs étaient prêts à
payer très cher cette perle rare. Assez vite, des contrefaçons virent le
jour. Mais en 1973, l'album se trouva republié sous la forme d'un volume
des Archives Hergé. En 1981, pour contrer de nouvelles versions pirates,
Tintin au pays des Soviets fut réédité sous forme d'un véritable
fac-similé. Pour les 70 ans de Tintin, Casterman, avec l'autorisation de
la Fondation Hergé, publia Tintin aux pays des Soviets, toujours en noir
et blanc, sous la même forme que les autres albums, contre la volonté
d'Hergé qui voulait que le premier album de Tintin reste en-dehors de la
véritable série.
Dos C8????
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Tintin
au Congo T2 |
Mon édition |
C8-1987 |
Cote |
100F |
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Résumé T2
Dès son retour d'URSS, Tintin part le 5 juin 1930 pour le
Congo, une colonie de la Belgique. Ce pays est 80 fois plus vaste que la
Belgique et regorge de ressources minière d'une énorme richesse. Devenu
sorcier au royaume de Babaoro'm, il se retrouve confronté à une bande de
gangsters affiliés à Al Capone, qui veut contrôler la production de
diamants du Congo. Il parviendra à déjouer tous leurs pièges, les
méchants seront arrêtés et Tintin rentrera en Belgique en avion
"Tintin au Congo" est un album assez naïf qui en fait était une commande
(de l'Abbé Wallez - patron de Hergé, directeur du XXème) pour faire la
promotion de ce pays gigantesque que la Belgique connaissait peu.
En 1946 Hergé décide de "coloriser " et de "moderniser"
cet album. Certains détails jugés par trop racistes ont été également
modifiés. Cette nouvelle version comporte d'assez nombreuses différences
par rapport à l'album noir et blanc exemple la leçon de géographie
"paternaliste" est remplacée par une leçon de mathématiques.
Vers 1930, le Congo représentait un Eldorado pour la
Belgique. Le Congo, quatre vingt fois plus grand que le territoire qui
le colonisait, avait un sous-sol extrêmement riche. A cette époque, le
territoire manquait de main-d'oeuvre. Hergé devait donc faire de la
publicité pour ce pays.
L'histoire débuta le 5 juin 1930 dans Le Petit Vingtième et se termina
le 11 juin 1931. L'album fut d'abord publié par les Editions du Petit
Vingtième puis il fut repris un peu plus tard par les Editions Casterman
qui s'assurèrent la publication des Aventures de Tintin en exclusivité.
Pour la reprise de l'album en 1946, Hergé redessina l'aventure. Il le
mis en couleur, le réduit de 110 planches à 62 pages et modifia
l'idéologie colonialiste de l'album. Ainsi, la leçon géographique et
historique que donnait Tintin sur "Votre patrie, la Belgique" se trouva
substituée par une leçon de mathématiques. Hergé redessina également la
quasi-totalité des images, affina les décors, redonna de la clarté au
découpage et modifia les dialogues pour les rendre plus vifs.
Hergé affirma plus tard que pour la création de Tintin au Congo, tout
comme pour Tintin au pays de Soviets, il vivait dans un milieu plein de
préjugés. C'est d'ailleurs la particularité de Tintin au Congo.
Effectivement, cet album est rempli de stéréotypes de la vision du Congo
par les Européens à cette époque.
Dos C8
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Tintin
en Amérique T3 |
Mon édition |
C8-1987 |
Cote |
100F |
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Résumé T3
Dans Tintin en Amérique (1932), le héros confirme sa
vocation de redresseur de torts, en s'opposant au mafioso Al Capone, aux
gangsters de Chicago et aux fripouilles de tout acabit. Déjà, Hergé
témoigne d'une vision généreuse du monde, stigmatisant par exemple des
Blancs envers les Indiens Peaux-Rouges.
La renommée de Tintin s’étend au-delà de l’Atlantique. Si bien que
lorsqu’il arrive à Chicago, en pleine prohibition, tous les bandits et
malfaiteurs associés lui préparent une réception des moins confortables.
Tintin devra user de tout son courage et de toute son intelligence pour
survivre !
Tintin en Amérique commence à paraître dans Le Petit
Vingtième à partir du 3 septembre 1931. Il continuera de paraître
pendant un peu plus d'un an à raison de deux planches par semaine.
Dans cette aventure, intervient Al Capone. C'est la seule fois dans la
série où Hergé intègre un individu réel en personne. Le plus souvent, il
s'inspire pour la création de ses personnages de personnes réelles mais
apporte de nombreuses modifications.
Pour créer l'histoire, Hergé n'avait qu'une documentation réduite. Il
était parti des Scènes de la vie future de Georges Duhamel, de la revue
Le Crapouillot qui consacrait une édition spéciale aux Etats-Unis et
d'un livre sur les Indiens d'Amérique.
Lors de la création de l'album, Hergé voulait principalement faire
tourner l'histoire autour des Indiens d'Amérique pour qui il vouait une
très grande fascination. C'est ainsi qu'il montre les soldats américains
en train de chasser les Indiens à la baïonnette après la découverte du
puits de pétrole. Cette séquence ne fit pas l'unanimité quand l'album
fut réédité mais il ne voulut jamais la supprimer.
Hergé a aussi essayé de dépeindre l'Amérique à l'époque où il la
dessinait. Il a donc intégré divers éléments comme la prohibition ou la
guerre des gangs.
En 1945, l'album fut repris pour être mis en couleur et il se trouva
remanié. Dans la nouvelle version, beaucoup d'améliorations au niveau de
la narration des images furent apportées pour rendre la lecture plus
fluide et plus compréhensible.
Dos C8
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Les
cigares du Pharaon T4 |
Mon édition |
C8-1987 |
Cote |
100F |
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Résumé T4
Tintin est en croisière avec Milou sur un paquebot. A
bord de ce bateau, il fait la connaissance de Philémon Ciclone, un
égyptologue qui lui propose de l'accompagner dans sa recherche du
tombeau du Pharaon Khi-Oskh. Tintin accepte évidemment cette
proposition. Mais avant de débarquer, deux policiers, Dupont et Dupond,
l'arrêtent car il est possession de cocaïne. Heureusement il parvient à
s'échapper et part avec l'égyptologue.
Une fois entré dans le tombeau du Pharaon, Tintin perd la trace de son
nouvel ami et se retrouve lui-même enfermé. Il découvre des caisses de
cigares avant de s'évanouir à cause d'un gaz. Tintin se retrouve en
pleine mer, flottant avec Milou dans un sarcophage. Il rejoint alors une
ville après avoir erré dans le désert. Mais, surpris à fouiller dans les
affaires d'un colonel, il est condamné à mort.
Délivré par les Dupondt qui veulent l'arrêter eux-mêmes, il s'enfuit de
nouveau mais cette fois en avion. Il doit atterrir dans la jungle où il
retrouve Philémon Ciclone complètement fou. Encore une fois séparés,
Tintin rencontre le Maharadjah de Rawhapoutalah qui doit être la
prochaine victime du poison qui rend fou.
Le Maharadjah explique à Tintin les raisons de l'utilisation de ce
poison : les trafiquants terrorisent la population pour qu'elle produise
du pavot qu'ils rachètent à très bas prix et ils vendent aux paysans le
blé et le riz très cher. Tintin découvre la cachette de l'organisation
de trafiquants et réussit à les maîtriser un à un. Voilà le monde
débarrassé d'un certain nombre de malfaiteurs mais l'affaire continue
dans Le Lotus Bleu.
Après la Russie, le Congo et l'Amérique, Tintin part en
Orient. Cette nouvelle aventure débute le 8 décembre 1932 dans Le Petit
Vingtième pour se terminer en 1934.
Les Cigares du Pharaon se caractérisent surtout par l'apparition dans la
série du mystère. Jusque là, l'histoire était surtout une suite
d'aventures. Mais maintenant, le roman policier et le fantastique
entrent dans la série.
Dans Les Cigares du Pharaon, on trouve beaucoup de thèmes propre aux
romans : Une malédiction étrange, un clan secret très puissant, le
poison qui rend fou et des trafics en tout genre.
Lors des premières parutions dans le supplément jeunesse, Hergé innova.
Il décida de faire participer ses lecteurs avec la rubrique "Le Mystère
Tintin" qui pose quelques questions et présente les meilleures solutions
du jeune public. Cette rubrique connue un vif succès et se prolongea
jusqu'au Sceptre d'Ottokar.
Hergé débuta son histoire lors de l'affaire de la malédiction de
Toutânkhamon qui faisait énormément parler d'elle. C'est d'ailleurs ce
thème qu'il reprendra dans Les 7 Boules de cristal.
Dans cet album, beaucoup de personnages font leur apparition. Il y a
tout d'abord Rastapopulos, mais également Oliveira da Figueira, ce genre
de v.r.p. international, et surtout X33 et X33 bis, qui seront
rebaptisés très vite Dupond et Dupont.
Lors de la mise en couleur, en 1955, Hergé fit quelques modifications.
Il coupa certains passages comme la séquence des serpents.
Lors de la réédition, Hergé modifia un détail : Au moment où le cheik
Patrash Pasha déclare à Tintin qu'il suit depuis des années ses
aventures, ce n'est plus Tintin en Amérique (première édition en noir et
blanc), ni Tintin au Congo (dans la deuxième édition) mais Objectif Lune
qu'il montre à Tintin du doigt. Or, cet album n'était pas encore
commencé à cette époque. Hergé avait vingt ans d'avance, Haddock et
Tournesol étaient encore inconnus.
Dos C8
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Les
cigares du Pharaon T5 |
Mon édition |
C2-1977 |
Cote |
100F |
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Résumé T5
Chez le Maharadjah, Tintin reçoit la visite d'un Chinois
qui doit lui dire quelque chose d'important mais il est touché par le
poison qui rend fou et ne peut dire que deux choses : Shanghaï et
Mitsuhirato. Tintin se rend donc jusqu'à Shanghaï où il manque plusieurs
fois de se faire tuer mais un jeune Chinois semble veiller sur lui et
lui sauve la vie à maintes reprises. Tintin rencontre Mitsuhirato qui
lui certifie avoir envoyé un émissaire pour le prévenir de rester auprès
du Maharadjah.
Des Chinois le mènent chez Wang Jen Ghié, le père du malheureux qui a
sauvé la vie de Tintin et qui a été lui aussi touché par le poison qui
rend fou. Les investigations du jeune reporter le conduisent à être
témoin du sabotage d'une voie ferrée, sabotage orchestré pas Mitsuhirato
dans le but de faire passer les Chinois pour des bandits auprès du
peuple japonais et aussi mondial.
Le professeur Fan-Se-Yeng, célèbre par ses remarquables ouvrages sur la
folie, est de retour à Shanghaï. Tintin veut le rencontrer pour lui
soumettre le cas du fils de Wang Jen Ghié mais le professeur a été
enlevé. Une lettre conduit Tintin à Hou Kou où il fait la connaissance
de Tchang, un jeune Chinois qu'il sauve de la noyade et qui l'accompagne
ensuite dans ses aventures. Une fois à Hou Kou Tintin apprend que la
lettre était fausse et repart immédiatement pour Shanghaï où Wang Jen
Ghié et sa famille ont été kidnappés pour être tués.
Tintin et Tchang arrive à temps pour les délivrer et faire arrêter toute
la bande de trafiquants qui retenait prisonnier le professeur
Fan-Se-Yeng.
A partir du Lotus Bleu, en 1935, Hergé pris son métier
plus au sérieux. Au début, ne pensant pas que Tintin allait connaître ce
succès, il prenait son travail pour un jeu. A la fin des Cigares du
Pharaon, Hergé informait que Tintin continuerait ses aventures en
Extrême-Orient. Quelques jours plus tard, il reçut une lettre de l'abbé
Gosset, qui s'occupait de l'aumônerie des étudiants à l'université de
Louvain. L'abbé lui recommandait de se documenter sur la Chine et de
faire attention à ce qu'il allait dire.
Hergé fut donc mis en relation avec Tchang Tchong-Jen, un étudiant
chinois qui faisait partie de l'Académie des Beaux-Arts de Bruxelles.
Ils eurent de longues conversations sur la Chine. Hergé oublia vite tous
ses préjugés sur la Chine : des habitants aux yeux bridés qui mangent
des nids d'hirondelles et jettent des petits enfants dans les
rivières...
La prochaine aventure de Tintin n'allait donc pas être une accumulation
de stéréotypes européens sur la Chine mais une image très réaliste du
pays. Hergé avait donc une grande responsabilité : combattre des mythes
infondés.
Sa prise de contact avec Tchang fut si importante aux yeux d'Hergé qu'il
l'intégra dans Le Lotus Bleu. Dans cet album, Tchang est un véritable
ami pour Tintin, réussissant à le suivre, à l'aider et même à le faire
pleurer.
Si Hergé a choisi de plaider la cause chinoise, c'est parce qu'à cette
époque, la guerre sino-japonaise était très présente dans l'actualité
mondiale. Le conflit que l'on retrouve dans la BD est donc très proche
de la réalité : Chinois accusés à tord ou encore Concession
Internationale compromise. Hergé s'attaque à l'attitude des Occidentaux,
qui privilégient le Japon.
Des représentants Japonais à Bruxelles protestèrent contre cet album et
critiquèrent Hergé.
En montrant le problème de l'Est asiatique, Le Lotus Bleu est le plus
engagé des albums d'Hergé et pourrait à lui seul être utilisé pour
étudier cette époque de l'histoire.
Dos C2
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L'oreille
cassée T6 |
Mon édition |
EO
Couleur 1943 |
Cote |
8000F |
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Résumé T6
L'Oreille Cassée (1937) est une course poursuite
palpitante. Tintin s'embarque pour l'Amérique du Sud afin de récupérer
un fétiche volé. Là-bas s'opposent toutes sortes d'intérêts :
militaires, économiques, la guerre du Gran Chaco venait d'opposer, trois
ans durant, la Bolivie et le Paraguay.
Une statuette Arumbaya est volée... puis restituée à son musée. Mais un
détail révèle à Tintin que ce n’est pas l’original qui a été rendu, mais
une simple réplique. Quel mystère cache donc cette statuette pour que
l’on veuille en maquiller le vol ? Tintin s’embarque pour l’Amérique du
Sud où, croit-il, se trouve la clef de cette énigme.
Lorsque L'Oreille Cassée commence à paraître dans Le
Petit Vingtième à la fin de l'année 1935, Hergé fait encore plus appel à
ses lecteurs pour élaborer l'histoire, même si cette interactivité avait
déjà été initiée par le dessinateur depuis quelques années. Ainsi, dans
chaque numéro, Hergé donnait des énigmes à résoudre à son public. Il
déclara plus tard qu'il s'en servait pour pouvoir créer le scénario de
l'histoire, quoique cela reste à démontrer.
L'incrustation de ces questions permettait de faire monter le suspense
et de rendre les aventures encore plus passionnantes.
Contrairement au Lotus Bleu et aux albums précédents, l'histoire dans
laquelle Tintin évolue se déroule ici dans des pays imaginaires
d'Amérique du Sud. C'est la première fois qu'Hergé utilise des
territoires fictifs, mais par la suite, il sera mené à recommencer. Dans
l'Oreille Cassée, le San Theodoros, où règne une très forte rivalité
entre le général Tapioca et le général Alcazar - que l'on aura
d'ailleurs l'occasion de retrouver dans des aventures ultérieures,
notamment dans Tintin et les Picaros - est un pays qui regroupe toutes
les mythologies du Sud de l'Amérique. Le pays voisin, le Nuevo Rico est
l'ennemi du San Theodoros. Le conflit entre ces deux pays pour le Gran
Chapo reprend la guerre du Gran Chaco opposant la Bolivie au Paraguay.
Ce conflit éclata en 1932, le jour où deux compagnies pétrolières
étaient en compétition pour l'exploitation de gisements situés sur le
Gran Chaco. Ce conflit provoqua 500 000 morts pendant les trois années
de guerre.
Dans cette aventure, on découvre l'explorateur Ridgewell, qui vit avec
les Arumbayas, que l'on retrouvera aussi dans Tintin et les Picaros.
Hergé s'est donc servi de l'actualité en la rendant indolore pour
l'utiliser comme toile de fond à l'histoire. L'exactitude va jusqu'au
vendeur d'armes : Basil Zaharoff, qui a fait fortune en vendant des
armes aux belligérants pendants la première guerre mondiale, fut ainsi
transformé en Basil Zazaroff.
Mais la grande particularité de L'Oreille Cassée, c'est cette histoire
en boucle. La première et la dernière page reprennent les même lieux,
les mêmes décors, les mêmes personnages. A la fin de l'histoire, on
retombe sur ses pieds, comme si (presque) rien ne s'était passé.
Dos A20
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L'île
noire T7 |
Mon édition |
24
- B27 |
Cote |
250F |
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Résumé T7
Lors d'une promenade avec Milou, Tintin voit un avion
atterrir en difficulté. Il décide de s'approcher pour aider les
malheureux mais il se fait tirer dessus. Lors de la visite des Dupont et
Dupond à l'hôpital, Tintin apprend que l'avion a été repéré à Eastdown
dans le Sussex. Il part sur-le-champ. Poursuivi par deux hommes , il
manque à nouveau de se faire tuer car Milou le sauve. Tintin reprend
alors sa route et retrouve l'épave de l'avion.
Dans les bois alentours il trouve un papier indiquant "Eastdown Suusex
Müller 3f.r. 24-1h". Il s'introduit ensuite dans la propriété du
mystérieux Docteur Müller mais il se fait prendre. Par accident, la
maison de l'intéressé prend feu alors que Tintin est endormi à
l'intérieur par du chloroforme. Heureusement il est sauvé à temps par un
pompier. Aussitôt sur pieds il retourne chez Müller et découvre que le
papier qu'il a trouvé est un rendez-vous pour recevoir de la fausse
monnaie.
La poursuite des faux-monnayeurs entraîne Tintin en Ecosse, plus
précisément sur l'Ile Noire où, le dit-on, se cache une bête féroce. La
rencontre avec la bête ne tarde pas, ce n'est qu'un gorille mais élevé
pour faire fuir les curieux. Il se révèle que ce gorille a peur des
aboiement de Milou, ce qui sauvera Tintin plusieurs fois. Il découvre un
peu plus tard le laboratoire où sont confectionnés les faux billets puis
la liste de leurs complices. La police averti par Tintin arrive sur les
lieux.
L'Ile noire, où l'action se déroule principalement en
Ecosse, est avant tout une histoire policière où deux univers se
confrontent : D'un côté, les mythes anciens, issus de la littérature
fantastique et de l'autre côté, les techniques modernes.
L'Ile noire est mystérieuse. Tous les habitants des environs en ont peur
et sont surtout traumatisés par La Bête.
Pour créer ces vieilles terreurs, Hergé s'est inspiré du monstre du Loch
Ness, également en Ecosse, dont même Tintin fait allusion, et du succès
du film King Kong, sorti en 1933.
L'Ile Noire est aussi un ouvrage avant gardiste. Dès la première version
de 1937, Hergé fait apparaître un poste de télévision, alors que
l'invention restait relativement peu connue.
C'est l'actualité de l'époque qui donna l'idée à Hergé des
faux-monnayeurs. La fausse monnaie avait connu une grande expansion vers
les années vingt, facilitée par les nouveaux moyens d'impression de
fausse monnaie et les moyens de communication modernes comme l'aviation.
L'Ile noire est une des aventures qui connue de nombreuses
modifications, ayant connue trois versions différentes.
Après sa parution dans Le Petit Vingtième d'avril 1937 à juin 1938,
l'album fut édité par Casterman en 1938 et comprenait 124 planches. En
1943, lors de la mise en couleur et du passage au cadre strict des 62
pages, l'album fut réédité sans grand changement. Dans la version de
1965, l'album fut totalement redessiné. Une raison simple s'explique.
L'album, n'ayant jamais été traduit en Anglais, aurai paru démodé à des
lecteurs qui venaient de lire Objectif Lune, On a marché sur la Lune ou
encore L'Affaire Tournesol. Hergé accepta donc de revoir la mouture de
l'album et fut contraint de le "remoderniser". Ces changements
apportèrent une forte authenticité avec la modernisation des costumes,
des véhicules et des décors.
Les technologies, qui venaient d'être inventées dans les années trente,
paraissent donc beaucoup plus banales aujourd'hui et avec la refonte de
l'album, celui-ci a perdu de son charme
Dos B27
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L'île
noire T7 bis |
Mon édition |
Di4
- B39 |
Cote |
100F |
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Résumé T7
bis
Voir ci dessus.
Dos B39
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Le
sceptre d'Ottokar T8 |
Mon édition |
C1
1975- 1976 |
Cote |
100F |
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Résumé T8
Par hasard, en rapportant une mallette oubliée, Tintin
fait la connaissance du professeur Halambique, un sigillographe (étude
des sceaux). Halambique cherche un secrétaire pour l'accompagner dans
son voyage en Syldavie où il doit étudier un sceau très rare. Tintin se
propose de l'accompagner.
Mais durant le voyage, il a l'impression que le professeur est un
imposteur, il cherche à le démasquer mais en vain ! En lisant une
brochure le jeune reporter apprend que le roi Syldave perd son trône si
son sceptre lui est dérobé. La conspiration est alors claire : le faux
professeur Halambique veut voler le sceptre d'Ottokar ! Tintin prévient
aussitôt le Roi et rencontre en chemin celle qui lui viendra en aide
dans d'autres aventures : Bianca Castafiore, qui a déjà une voix
insupportable.
Quand Tintin et le Roi arrivent au château qui renferme le fameux
sceptre, il a dèjà disparu. Tintin poursuit les ravisseurs en montagne
jusqu'en Bordurie, état voisin de la Syladavie et investigateur du vol.
Le reporter finit par reprendre le sceptre avec la précieuse aide de
Milou.
Une fois l'affaire résolue, on découvre que le professeur Halambique a
un frère jumeau. C'était donc lui l'imposteur !
L'entrée en scène de Tintin est due, la plus part du
temps, à un acte involontaire du héros. C'est très souvent que Tintin
mène une aventure qui a pour origine un acte anodin. C'est ainsi que
dans Le Sceptre d'Ottokar, il se trouve entraîné en Syldavie uniquement
parce qu'il a trouvé la serviette d'un passionné de silliographie sur un
banc. Dans beaucoup d'albums, Tintin vit une aventure suite à une pure
coïncidence et non à un acte volontaire.
Lorsque l'histoire paraît dans Le Petit Vingtième, d'août 1938 à août
1939, des événements annonciateurs de la seconde guerre mondiale
apparaissent. Ce sont ces événements qu'Hergé va prendre en
considération pour la trame de fond du Sceptre d'Ottokar. A cette
époque, l'Autriche est menacée par l'Allemagne. Les 11 et 12 mars 1938,
les troupes allemandes nazies envahissent l'Autriche. Le 13 mars, le
pays est annexé et devient une province du troisième Reich. C'est
L'Anschluss.
Le Sceptre d'Ottokar, lui, est la description d'un Anschluss raté. Dans
cet épisode, la Bordurie veut s'emparer de la Syldavie avec l'aide du
président de la Garde d'acier, Müsstler, dont le nom est le mélange de
Mussolini (Muss-) et d'Hitler (-tler), d'ailleurs les méthodes employées
par le personnage fictif sont très proches de celles du véritable tyran
allemand. Avec ces puissants adversaires, le roi de Syldavie, Muskar XII,
n'a apparemment aucune chance de lutter, surtout si en plus il perd la
confiance de son peuple, ne possédant plus le traditionnel sceptre.
Pour rendre la Syldavie vraiment réelle auprès des lecteurs, Hergé eu
une astuce : la faire découvrir par le biais de la brochure touristique
que lit Tintin pendant son voyage en avion. Tous les éléments, tant
historiques que géographiques, apportés par cette brochure, rendent le
pays vraiment présent. De plus, ces informations seront réutilisées dans
le contenu de l'histoire pour y jouer un rôle important.
Il y a aussi un élément majeur que l'on trouve dans Le Sceptre d'Ottokar,
c'est l'apparition de la Diva Bianca Castafiore, qui chante déjà à
Tintin l'Air des Bijoux de Faust que notre héros aura la chance (ou
plutôt la malchance) de réentendre plus tard.
Dos C1
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Le
crabe aux pinces d'or T9 |
Mon édition |
C8
1987 |
Cote |
100F |
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Résumé T9
Dupont et Dupond sont sur une affaire de fausses
pièces de 20 francs, Tintin examine les indices recueillis par les deux
détectives et découvre un papier provenant d'une boîte de crabes sur
lequel est écrit "Karaboudjan". Le Karaboudjan est un bateau amarré au
port, Tintin s'y introduit et découvre que les boîtes de crabes
contenues dans les cales sont pleines d'opium. Il se rend alors chez le
capitaine du bateau qui n'est autre que le capitaine Haddock, manipulé
par Allan, son lieutenant. Poursuivis par Allan, les deux hommes
quittent le navire et se rendent à Bagghar, un grand port de la côte
marocaine.
C'est là que par hasard, Tintin retrouve Allan et le capitaine Haddock
découvre son bateau renommé le Bjebel Amilah (pour faire croire au
naufrage du Karaboudjan). Dupont et Dupond sont eux aussi à Bagghar, ils
remontent avec l'aide de Tintin le commerce des boîte de crabes. Ce
serait apparemment l'honorable Omar Ben Salaad qui serait derrière le
trafic d'opium. Mais il faut des preuves pour l'inculper. Ce qui ne sera
pas dur à avoir car sa cave regorge d'opium.
Ainsi Omar Ben Salaad, Allan et la bande du Crabe aux Pinces d'Or sont
tous arrêtés.
Album dans lequel Tintin fait la connaissance de son
futur grand ami le capitaine Haddock et de son ennemi Allan.
Le 10 mai 1940, les troupes allemandes entrent en
Belgique, interrompent la publication de Tintin au pays de l'or noir et
mettent fin à l'existence du XXème siècle. Cette période va provoquer un
bouleversement important dans le travail d'Hergé.
Le 5 septembre 1940, le dessinateur est engagé par Le Soir, dirigé par
Raymond de Becker et sous le contrôle de l'occupant. On lui demande de
créer un supplément jeunesse du même genre que Le Petit Vingtième.
Le 17 octobre 1940, Le Soir-Jeunesse est né. Mais ce supplément ne
durera pas longtemps. Avec les difficultés liées à la guerre, les pages
seront de moins en moins nombreuses. Le 23 septembre1941, le supplément
disparaît et l'histoire se continue en strips quotidiens très petits
dans Le Soir. Avec ce changement, Hergé ne doit plus fournir deux
planches par semaine mais un strips par jour. Un nouveau style devra
donc être mis en place. Il faut donner plus de force au récit et plus de
rigueur aux dessins. Il faut également accrocher le lecteur à chaque fin
de ligne.
Mais dans cette aventure, qui traite également de trafic de drogue, on
voit pour la première fois Allan Thompson, le lieutenant du Karaboudjan
que l'on retrouvera plus tard avec Rastapopulos, et surtout le Capitaine
Haddock qui n'est alors qu'une épave. Haddock est un ivrogne continuel
au visage marqué. Cependant Tintin réalise très vite que le Capitaine a
des bons côtés et dès son échappé du Karaboudjan, il le mène avec lui. A
plusieurs reprises, Haddock ne se montre pas digne de l'aide que Tintin
lui a apporté. Les rechutes sont nombreuses et sa passion pour l'alcool
est dévastatrice. En buvant, il se transforme en une brute dangereuse,
provoquant des catastrophes multiples : il met le feu au canot de
sauvetage pour se réchauffer, il assomme Tintin dans l'avion manque même
de l'étrangler, le prenant pour une bouteille de champagne.
C'est donc assez paradoxalement que le Capitaine se retrouve dans le
pays de la soif. C'est ce voyage qui lui permettra de faire en quelque
sorte une cure de désintoxication. Après Le Crabe aux pinces d'or, le
Capitaine aura juste un petit penchant vers la bouteille.
Dos C8
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L'étoile
mystérieuse T10 |
Mon édition |
C8
1987 |
Cote |
100F |
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Résumé 10
Premier épisode à paraître en couleurs, L'Etoile
mystérieuse (1942) se fonde sur la chute, dans les régions arctiques,
d'un aérolithe qui contiendrait un métal inconnu. Tintin et Haddock font
partie de l'expédition scientifique qui, aux prix d'une hallucinante
course contre la montre avec des financiers sans scrupules, tente de la
récupérer.
L’astronome Hippolyte Calys a-t-il raison d’annoncer à Tintin que la fin
du monde est imminente ? Ce que laisse voir son télescope est en tout
cas très clair : une énorme boule de feu, apparue dans le ciel depuis
peu, se rapproche à tout vitesse et menace sérieusement de percuter
notre planète !
L'Etoile mystérieuse fut le premier album à avoir sa
forme définitive et à être imprimé en quadrichromie (en 1942). A cette
époque, l'éditeur Casterman incite Hergé à remanier les anciens albums
pour les mettre en couleur et l'oblige à passer dans le cadre des 62
pages, alors que les anciens albums allaient de 100 à 130 planches. Avec
le travail nécessaire pour refondre les albums, Hergé décidera même de
créer Les Studios Hergé en 1950.
L'histoire de cet album est surtout marquée par l'utilisation du
fantastique au tout début de l'histoire. Si Hergé a voulu utiliser ce
thème, c'est parce qu'avec la guerre, il ne devait pas évoquer
l'actualité, sous peine de tomber sous le poids de la censure.
La recherche d'un météore en pleine mer paraît donc très en retrait de
la réalité. Pourtant, même si cette aventure à l'air d'être neutre,
Hergé a tout fait pour que son oeuvre soit publiée en Belgique occupée
de 1941. Il a donc utilisé l'autocensure à petites doses. Ainsi, les
savants qui participent à l'expédition du Fond Européen de Recherche
Scientifique (F.E.R.S.) sont soit des habitants de pays neutres, soit
des habitants des pays de l'Axe. De plus, dans la toute première version
de l'album, l'expédition concurrente, qui voyage sur le Peary, arbore le
drapeau américain. Mais avec les méthodes que cette expédition utilise
pour lutter contre le F.E.R.S. (sabotage, tentative d'assassinat, faux
S.O.S) conduiront après la guerre, lors de la réédition en 1954, à
remplacer le drapeau américain par celui d'un pays fictif imaginé par
Hergé, le Sao Rico.
Hergé trouvera toujours deux défauts à cet album. Premièrement, le
financier qui sponsorise l'expédition concurrente, du nom de Blumenstein
avait une connotation juive. Le nom fut transformé en Bohlwinket mais
Hergé découvrit plus tard que ce nom avait aussi une connotation
israélite. Deuxièmement, Hergé se reprocha de ne pas avoir fait de
maquette pour dessiner L'Aurore. En effet, selon lui, ce bateau ne
pourrait pas tenir la mer.
Dos C8
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Le secret de la Licorne T11 |
Mon édition |
C8 1987 |
Cote |
100F |
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Résumé 11
Dans Le Secret de la Licorne (1943) et Le Trésor de
Rackham le Rouge (1944) qui en est la suite, Tintin accompagne le
capitaine Haddock sur les traces de son glorieux ancêtre, le chevalier
François de Hadoque. Inventeur d'un sous-marin de poche en forme de
requin, un certain Tryphon Tournesol contribue à la découverte du
trésor, avant d'offrir au Capitaine le château de ses aïeux : Moulinsart.
Trois maquettes du vaisseau « La Licorne » permettront un jour de
trouver le « Trésor de Rackham le Rouge », l’héritage d’un pirate que
l’ancêtre du Capitaine Haddock avait combattu. Une aventure pleine de
rebondissements qui se termine au Château de Moulinsart dans lequel
Nestor, le célèbre majordome, fait une entrée remarquée.
Lorsque l'histoire commence à paraître en petits strips
quotidiens dans Le Soir le 11 juin 1942, Hergé cherche toujours à
s'écarter de l'actualité de l'époque, tout comme il l'avait fait pour L'Etoile
Mystérieuse. Ces deux albums sont donc dans la catégorie de la
littérature de pure évasion. Avec Le Secret de La Licorne et Le Trésor
de Rackham Le Rouge, Hergé s'attaque à un vieux classique : la chasse au
trésor.
Mais avant de partir à la chasse au trésor, il y a une période, souvent
négligée par les auteurs, c'est la préparation du voyage. Hergé va
consacrer tout l'album du Secret de La Licorne et une partie du Trésor
de Rackham Le Rouge à cette période.
Dans le premier album, Hergé arrive à mêler plusieurs histoires
parallèles mais qui se réunissent à la fin. Il y a la recherche par
Tintin des différents modèles de La Licorne et sa lutte contre Ivan
Sakharine et surtout les Frères Loiseau. Il y a également l'enquête des
Dupondt sur les vols de portefeuilles (on peut noter que les Dupondt
arriverons quand même à avancer dans cette enquête avec une aide
apportée par Tintin moins importante que d'habitude). Enfin, il y a
l'histoire du Chevalier de Hadoque, racontée par Haddock. Le Capitaine
est d'ailleurs le seul personnage de la série à avoir des ancêtres de
mentionnés.
Le Vaisseau du Chevalier de Hadocque, La Licorne, n'a pas l'air d'avoir
été totalement imaginée. En effet, Hergé s'est beaucoup documenté avant
de concevoir le vaisseau. Ce bateau est en fait une synthèse de tous les
documents qu'Hergé avait réunis, mais il semble que le squelette de
cette création soit Le Brillant, construit en 1960 au Havre.
Le second album, Le Trésor de Rackham Le Rouge, est surtout marqué par
l'entrée de Tournesol dans la série. A chaque fois qu'il veut
accompagner Tintin et Haddock, il se heurte à un refus permanent. Mais
sa surdité ne lui permet pas de comprendre qu'il est indésirable. Il
sera finalement obligé de se glisser clandestinement dans Le Sirius (Que
l'on découvre la première fois dans L'Etoile Mystérieuse mais ce n'est
pas ce bateau qui est utilisé par l'expédition du F.E.R.S.). A première
vue, Tournesol n'est pas destiné à rester aux côtés de Tintin. Mais il
apportera une aide assez importante aux héros de la série avec son
sous-marin et surtout, même si ce n'est pas clairement dit, en achetant
le château de Moulinsart.
Moulinsart est aussi un élément nouveau dans la série. La demeure
historique des Haddock va apporter des changements dans la série. Les
personnages auront dès lors un endroit fixe pour vivre tranquillement,
en dehors de leurs aventures. Moulinsart à l'air d'être un lieu où il
fait bon vivre et se reposer. Il doit son nom à une petite commune belge
: Sartmoulin. Quant à l'architecture du château, Hergé s'est inspiré de
Cheverny. Mais pour rendre le château plus habitable, Moulinsart est un
Cheverny sans ses deux ailes.
Dos C8
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Le
trésor de Rackham le Rouge
T12 |
Mon édition |
C8
1987 |
Cote |
NC |
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Résumé 12
Le départ du capitaine Haddock et de Tintin sur le bateau
"Le Sirius" est prévu pour dans quelques jours. Dans un café le cuistot
du bateau parle de son voyage à un de ses amis mais un journaliste les
écoute et le lendemain le voyage qui devait rester secret se retrouve à
la une de la Dépêche. Après avoir renvoyé des personnes se faisaient
passer pour des descendants du fameux pirate Rackham le Rouge, un homme
se présente à eux avec un appareil en forme de requin destiné à explorer
les fonds.
Ce monsieur nommé Tournesol est un peu sourd et comprend que Tintin et
Haddock ont besoin de son appareil alors qu'ils se disaient non
intéressé. Pour lui faire comprendre leur point de vue, ils l'écrivent
sur un mur. Les Dupont et Dupond embarquent sur le Sirius. Durant le
voyage, nourriture, boissons, oreillers, etc... disparaissent. On
découvre bientôt le voleur: Tournesol, caché dans une barque, qui a
embarqué son engin.
Arrivés sur l'île de Rackham le Rouge, les recherches du trésor
commencent mais à part un fétiche représentant le chevalier de Hadoque
et beaucoup de perroquets, Tintin, Haddock, Tournesol et les Dupondt ne
trouvent rien. Commencent alors de nouvelles recherches sous l'eau, mais
là encore pas de trésor, juste quelques bouteilles, une croix et des
parchemins. Les jours passent et se ressemblent, le bateau finit par
rentrer bredouille.
A terre Haddock apprend que le château de Moulinsart est celui de ses
ancêtres, les parchemins découverts ayant été vendus assez chers,
Haddock peut entrer en possession du château. Dans la crypte Tintin et
lui découvrent une statue de Saint Jean l'Evangéliste avec un globe et
un aigle à ses pieds et une croix dans la main. Tintin appuie à
l'endroit de l'île sur le globe qui s'ouvre laissant apparaître le
trésor de Rackham le Rouge.
Voir ci dessus.
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Dos B34 |
Dos C8
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Les
7 boules de cristal T13 |
Mon édition |
C8 1987 |
Cote |
NC |
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Résumé 13
Ces deux Aventures reprennent le thème de la malédiction
que l'on trouve dans Les Cigares du Pharaon, et le thème du fantastique,
développé au début de L'Etoile mystérieuse.
Les 7 boules de cristal, qui paraissent en strips quotidiens dans Le
Soir à partir du 16 décembre 1943, commencent par une série
d'avertissements. Arrivent ensuite les attentats énigmatiques qui
plongent les victimes dans une léthargie profonde. Le mystère sera à son
apogée lorsque la scène se déroulera dans la villa du professeur
Bergamotte. Cette villa, Hergé mis longtemps à la trouver. Un jour, son
collaborateur, Edgar Pierre Jacobs, trouva une maison qui rassemblait
les caractéristiques recherchées par Hergé. Les deux amis en firent un
croquis assez précis. Leur travail terminé, au moment de partir, ils
virent des autos grises arriver. Il s'agissait de S.S. La maison avait
en fait été réquisitionnée par l'occupant. Heureusement que les
dessinateurs n'avaient pas été surpris quelques minutes avant.
En septembre 1944, Bruxelles est libérée et tous les journalistes qui
avaient collaboré à la rédaction d'un journal pendant l'Occupation
étaient interdits de publication. Même s'il n'était jamais intervenu
politiquement dans Le Soir, Hergé se trouvait touché par cette mesure.
Les 7 boules de cristal furent donc interrompues à la page 50 de l'album
actuel.
Le 26 septembre 1946, dans l'hebdomadaire Tintin, après plus de deux ans
d'interruption, le récit des 7 boules de cristal reprend là où il
s'était arrêté. Lors de la première parution du tout nouvel
hebdomadaire, un encart résume les événements passés pour que les
lecteurs qui avaient oublié les détails de l'histoire ne perdent pas le
fil. Très vite, la première partie se termine et se trouve suivie du
Temple du Soleil. Au fil des semaines, les bas de pages de
l'hebdomadaire renseignaient les lecteurs sur les Andes et les Incas.
Plus tard, c'est cette aventure fantastique qui sera choisie pour être
portée au grand écran.
Dos C1
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Le
temple du soleil T14 |
Mon édition |
C8 1987 |
Cote |
NC |
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Résumé 14
Voir tome précédant.
Dos C8
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Tintin
au pays de l'or noir T15 |
Mon édition |
C4
1980 |
Cote |
100F |
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Résumé 15
D'un côté, les Dupondt sur l'essence falsifiée qui fait
exploser les moteurs. de l'autre côté, le capitaine Haddock reçoit un
ordre de mobilisation de la marine. L'enquête des Dupondt conduit Tintin
à bord du Speedol Star, pétrolier en partance pour le Khemed où le Cheik
Bab El Ehr cherche à renverser l'émir Ben Kalish Ezab.
Dans le désert du Khemed, Müller ( cf L'Ile Noire ) est surpris par
Tintin en train de faire sauter les canalisations de pétrole. Le jeune
reporter prévient dès lors l'émir. Mais le petit Abdallah, fils de Ben
kalish Ezab est enlevé et l'émir reçoit un mot signé Bab El Ehr. Si
l'émir ne signe pas des contrats avec la compagnie pétrolière
concurrente de la compagnie actuelle, Bab El Ehr tuera Abdallah.
Ce message a en réalité été écrit par Müller qui cache l'enfant dans les
sous-sols de sa demeure. Le jeune garçon capricieux n'est pas facile à
ramener à son père car il prend tout cela comme un jeu ! Haddock,
présent à ce moment au Khemed, aide Tintin à délivrer Abdallah et à le
rendre à l'émir.
La guerre est évitée. Les moteurs qui explosaient en Europe n'étaient au
fait que des essais, en cas de guerre Müller aurait fait contaminer
toutes les ressources pétrolières du Khemed.
Tintin fait la connaissance du jeune et turbulent
Abdallah.
Cet album a connu beaucoup de versions avant sa forme
définitive. Il commença à paraître le 25 septembre 1939 dans Le Petit
Vingtième, à la suite du Sceptre d'Ottokar. Mais la guerre éclata. Le 9
mai 1940, les forces allemandes entrent à Bruxelles et interromprent la
publication de Tintin au pays de l'Or noir et du Vingtième Siècle.
L'aventure se trouve arrêté à l'actuelle page 26 de l'album.
Pendant la guerre, Hergé est engagé au Soir où il est chargé de créer un
supplément jeunesse du même style que Le Petit Vingtième. Mais lorsque
Le Soir-Jeunesse paraît, au lieu de continuer l'histoire interrompue, il
en commence une nouvelle : Le Crabe aux pinces d'or.
Il faudra attendre la fin de la guerre et la création du journal Tintin
pour que l'histoire se trouve repris en une deuxième version. Le 6
septembre 1948, Tintin au pays de l'or noir se trouve repris. Mais Hergé
devait prendre en compte plusieurs nouveaux éléments apparus pendant les
autres albums : Haddock, Tournesol et le château de Moulinsart. Ainsi,
c'est ce qui explique l'apparition du Capitaine à la page 3 puis son
retour à la page 54. Pour pouvoir justifier cette quasi absence, Hergé
fit parler Haddock pour lui. Le personnage essaie, lors de son retour,
d'expliquer son apparition tardive ("c'est à la fois très simple et très
compliqué"). Mais la course poursuite contre le docteur Müller
l'empêchera de parler. Lorsqu'il a enfin la possibilité de s'exprimer,
une plaisanterie d'Abdallah le met en colère et clos définitivement les
explications qu'il allait donner ("cette fois ci, mille sabords ! C'est
fini, bien fini !"). Par ce message, Hergé voulait dire à ses lecteurs
qu'il n'y avait rien à comprendre.
En 1969, poussé par son éditeur anglais qui l'avait déjà conduit à
redessiner L'Ile noire, Hergé apporta des modifications à l'album. Il
s'agissait pour l'éditeur de supprimer des éléments "démodés". En effet,
dans les deux première version, il était question de la lutte des
organisations juives contre l'occupant britannique avant l'indépendance
d'Israël. Dans la troisième version, c'est la lutte entre Ben Kalish
Ezab et Bab El Ehr qui est en toile de fond.
Outre toutes ces modifications, l'album se signale par le retour du
docteur Müller (L'Ile noire), qui s'est fait rebaptiser en professeur
Smith, et les retrouvailles avec Oliveira da Figueira (Les Cigares du
Pharaon). Mais il y a surtout l'apparition de l'émir Ben Kalish Ezab et
son fils Abdallah (Hergé s'est inspiré du protrait de Fayçal II pour le
créer), qui réapparaîtront un peu plus tard...
Dos C4
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Objectif
lune T16 |
Mon édition |
C8
1987 |
Cote |
100F |
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Résumé 16
Le capitaine Haddock et Tintin reviennent de voyage mais
le professeur Tournesol n'est plus là, il a quitté le château il y a
trois semaines. Quelques minutes plus tard ils reçoivent un télégramme
de l'intéressé leur demandant de le rejoindre en Syldavie ce qui rend le
capitaine très malheureux car c'est le pays de l'eau minérale.
A l'aéroport ils sont accueillis par un envoyé de Tournesol et après de
nombreux contrôles, ils retrouvent leur ami dans une base secrète. Pour
une fois celui-ci utilise un cornet acoustique pour mieux entendre. Il
explique ensuite à Tintin et au capitaine les raisons de sa présence en
Syldavie, il dirige la section astronautique du Centre de Recherches
Atomiques de Sbrodj. Il projette plus précisément d'embarquer sur une
fusée pour aller sur la Lune, et ses deux compatriotes en seront les
passagers.
Un soir l'alarme se déclenche car des parachutistes ont atterri dans le
Centre mais seuls les Dupont et Dupond sont arrêtés mais bien vite
relâchés. Tintin n'est pas rassuré et décide d'aller dans les montagnes
alentours pour trouver des indices sur les mystérieux parachutiste. Mais
il est surpris par un espion qui lui tire dessus tandis que dans le
Centre le capitaine Haddock est assommé.
Le premier lancement d'essai a lieu mais la fusée est interceptée par
des ennemis. Ne pouvant laisser la fusée dans leurs mains, Tournesol et
le Centre décident de la détruire en détruisant avec toutes les photos
de la Lune. Cet incident passé, les ajustements de la combinaison
d'astronaute commencent ainsi que la construction de la vraie fusée.
Hélas lors de la visite de la fusée Tournesol tombe et perd la mémoire,
il la retrouve grâce au capitaine. Il est enfin temps de partir pour la
Lune.
La suite dans ON A MARCHE SUR LA LUNE.
Dès le XVIIème siècle, le voyage sur la Lune était un
rêve pour les hommes. Jules Verne concrétisa ce rêve dans son livre De
la Terre à la Lune. Cet ouvrage, paru en 1865, contenait une rigueur
scientifique. Après Jules Verne, plusieurs auteurs abordèrent le thème
du voyage Terre-Lune.
Cette aventure de Tintin en deux album commence à paraître dans le
journal Tintin à partir du 30 mars 1950. Hergé a voulu que ce récit soit
le plus réaliste possible, même s'il faudra attendre 1969 pour que des
hommes marchent véritablement sur la Lune. Le dessinateur entra donc en
correspondance avec le Docteur Bernard Heuvelmans, l'auteur de L'homme
parmis les étoiles et se documenta. En 1948, Le Docteur, en
collaboration avec le rédacteur en chef de Tintin Jacques van Melkebeke,
propose à Hergé un scénario. Mais l'histoire ressemble plutôt à un
pastiche plutôt qu'à une véritable aventure de Tintin. Hergé ne pris de
ce travail que quelques éléments : le moment où les personnages flottent
dans l'apesanteur, la scène où Haddock s'énerve avec son whisky qui se
met en boule et la scène où le Capitaine, ivre, quitte la fusée. Hergé
continua cependant sa collaboration avec Heuvelmans pour les éléments
techniques. Ainsi, une maquette de la fusée fut réalisée dans les
moindres détails.
Cependant, il fallait que l'histoire soit réaliste mais qu'elle ne
sombre pas dans le documentaire avec des bulles remplies de données
techniques. Hergé eu une grande idée pour éviter cela, celle de faire
figurer une dimension humoristique dans les scènes d'explications
techniques. Ainsi, lorsque Wolff ou Tournesol explique des éléments plus
ou moins complexes, Haddock est là pour faire sourire avec ses répliques
(voir images ci-dessous). Ce style, propre à Hergé, permet de donner une
légèreté aux scènes.
Dans cet album, outre le retour du colonel Jorgen (Le Sceptre d'Ottokar),
il y a l'apparition de Wolff, un personnage paradoxal. Sa fin va
introduire une note tragique à l'album. Wolff n'est pas un "méchant"
comme les autres de la série. Il est rentré dans une spirale à cause de
son goût du jeu qui a multiplié ses dettes. N'ayant pas le choix et
étant constamment torturé, il a été obligé de trahir ses collègues et de
livrer des informations secrètes à une puissance inconnue.
La lettre d'adieu que Wollf laisse avant d'abandonner la fusée a
toujours laissé Hergé insatisfait. En effet, sous les pressions, Hergé
ajouta au message "Quant à moi, peut-être un miracle me permettra-t-il
d'en réchapper aussi". Tout le monde est conscient que l'ingénieur est
condamné à mourir. Même si Hergé a toujours expliqué qu'il s'agissait
d'un sacrifice et non d'un suicide, il fut contraint de revoir le
message pour couper court aux accusations des personnes bien pensantes.
Mais l'ingénieur n'avait pas d'autre issue. C'est là la limite de ce
voyage sur la Lune. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, Hergé
était très limité dans le déroulement de l'histoire. Le voyage sur la
Lune est un sujet "vidé" déclara même l'auteur. Avec la prochaine
aventure, L'Affaire Tournesol, les limites redeviendront moins
importantes.
Dos C8
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Objectif
lune T17 |
Mon édition |
6DI
B40 |
Cote |
100F |
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Résumé 17
On a marché sur la Lune (1954) décrit le premier voyage
spatial et l'exploration de notre satellite par Tintin et ses
compagnons, quinze ans avant l'Américain Armstrong! Une anticipation
remarquablement documentée et époustouflante par l'acuité visionnaire du
récit.
Voir ci dessus.
Dos B40
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L'affaire
Tournesol T18 |
Mon édition |
C8
1987 |
Cote |
100F |
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Résumé 18
Toutes les fenêtres de Moulinsart se brisent une à une
jusqu'au départ de Tournesol pour Genève. En son absence, Tintin et le
capitaine Haddock entrent dans son laboratoire où ils surprennent un
homme qui s'enfuit laissant derrière lui un paquet de cigarettes sur
lequel est inscrit: "Genève hôtel Cornavin". Cet hôtel étant celui de
Tournesol, Tintin et le capitaine pressente un danger et se précipitent
à Genève.
Hélas ils manquent le professeur qui est déjà parti à son rendez-vous à
Nyon. Ils décident alors de le suivre mais ils arrivent bien après lui
et découvre un homme accusant Tournesol de l'avoir ligoté dans sa cave.
Le fait est que quelqu'un s'est fait passer pour Tryphon pour lui voler
sa découverte sur les ultrasons et le kidnapper.
Après un voyage en hélicoptère, une course poursuite et la tentative
d'arrêter un avion, Tintin et Haddock n'ont toujours pas retrouvé leur
ami. Surveillés par deux hommes, ils leur échappent et retrouvent par
hasard Bianca Castafiore qui les aide à libérer Tournesol.
De retour à Moulinsart, Tournesol récupère les plans, tant recherchés,
de son invention qu'il avait oubliés sur sa table de nuit.
Dans cet album, les actions s'enchaînent très rapidement
et les décors sont d'un réalisme très saisissant.
Dès le début de l'histoire, les événements s'enchaînent : une explosion
se fait entendre, l'orage éclate, des objets se brisent, le courant est
coupé et Lampion arrive pour la première fois dans la série. Durant
toute cette aventure, il n'y aura pratiquement aucun temps mort.
Pour la création des décors, Hergé a voulu être le plus précis possible.
Ainsi, pour les scènes qui se déroulent en Suisse, il a effectué des
repérages autour du Lac Léman et des différents endroits fréquentés par
nos héros tels que l'hôtel Cornavin, la route de Cervens ou la ville de
Nyon.
Mais en 1956, le monde est en pleine guerre froide. Si la Suisse a été
choisi pour sa neutralité, il n'en va pas de même pour la Syldavie et la
Bordurie, les deux pays ennemis inventés par Hergé. Pleksy-Gladz, le
dictateur de la Bordurie représente Staline. Les deux pays fictifs sont
la métaphore du bloc de l'Est et du bloc de l'Ouest.
L'invention de Tournesol, qui peut devenir la plus puissante des armes,
symbolise bien cette course à l'armement qui faisait rage à cette
époque. Mais Tournesol pris une très bonne initiative en détruisant les
microfilms qui auraient pu faire basculer l'histoire.
L'album se signale par l'apparition de Lampion (qui n'hésitera pas à
revenir à Moulinsart) et l'aide qu'apporte La Castafiore (que l'on
découvre la première fois dans Le Sceptre d'Ottokar) à Tintin et à
Haddock lorsqu'ils sont recherchés par les autorités Bordures.
Dos C8
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Coke
en stock T19 |
Mon édition |
C8
1987 |
Cote |
100F |
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Résumé 19
L'Emir Ben Kalish Ezab du Khemed confie Abdallah (voir
Tintin au pays de l'or noir) au capitaine Haddock car son ennemi Bab El
Ehr a pris le pouvoir. Afin d'échapper aux blagues de l'enfant terrible
et d'aider leur ami, Tintin et le capitaine Haddock décident de partir
pour le Khemed. Hélas à Wadesdah, la capitale du pays, ils sont refoulés
à la frontière et renvoyés dans leur avion.
Mais durant le vol, le moteur gauche de l'avion s'enflamme et il est
obliger d'atterrir dans le désert. Ceci arrange Tintin et le capitaine
qui pourront rejoindre à pied Wadesdah où leur tête est mise à prix. Ils
se réfugient chez le senhor Oliveira de Figueira (voir Tintin au pays de
l'or noir). Il leur explique la situation au Khemed. Il y a quelques
mois, Wadesdah est devenue une escale importante sur la ligne aérienne
de La Mecque, ensuite il y a eu un conflit entre l'Emir et la compagnie.
Profitant des troubles ainsi installés dans le pays, le Sheik Bab El Ehr
a pris la tête du pays. Tintin et Haddock partent retrouver l'Emir qui
s'est réfugié dans le Djebel.
L'Emir leur apprend que les avions qui s'arrêtaient à Wadesdah étaient
un moyen de faire du trafic d'esclaves: les Noirs partis pour La Mecque
ne revenaient jamais. Tintin et le capitaine prennent le bateau pour
aller éclaicir la situation à La Mecque. Leur bateau est coulé par Szut,
un pilote envoyé par l'ennemi dont l'avion coule égalmement. Tous les
trois naufragés, ils sympathisent puis sont recueillis par un cargo dont
le commandant n'est autre que Allan (voir Les Cigares du Pharaon).
Pendant la nuit, le bateau prend feu et les trois hommes sont
abandonnés. Heureusement ils réussissent à maîtriser le feu et à
manoeuvrer le cargo. Ils découvrent que les cales renferment des
esclaves noirs.
Après leur libération, une fois à terre, cet odieux trafic est dénoncé,
l'Emir reprend sa place et Tintin et Haddock rentrent à Moulinsart où
ils pourront apprécier les blagues d'adieu d'Abdallah.
Tintin rencontre l'aviateur Szut dans cet épisode.
Hergé commença cet album dès qu'il appris par la presse
que l'esclavage existait toujours. L'histoire commence à paraître dans
le journal Tintin en 1958.
Dans cet album, beaucoup de personnages font leur retour. Ainsi, on
retrouve le général Alcazar (L'Oreille cassée, Les 7 boules de cristal),
l'Emir Ben Kalish Ezab, son fils Abdallah (Tintin au pays de l'Or noir),
le général Dawson, ancien chef de la concession de Shanghai (Le Lotus
bleu), le docteur Müller qui se fait appeler Mull Pacha (L'Ile noire,
Tintin au pays de l'Or noir), Allan, qui a trahi le capitaine Haddock
(Le Crabe aux pinces d'or), Lampion, La Castafiore, Oliveira da Figueira
(Les Cigares du Pharaon, Tintin au pays de l'or noir)et enfin,
Rastapopulos. Hergé n'hésite pas à réutiliser ses personnages, mais
surtout, il complète et affine leur portrait. On découvre par exemple
que Rastapopoulos est en être infâme qui se livre au trafic d'esclaves,
ce qui en fait le premier ennemi de Tintin. Mais les deux ennemis ne
connaîtrons pas (encore) de confrontation face à face dans cette
aventure. Les actes de Rastapopoulos sont en fait exercés par des autres
personnes inconnues.
Même si Coke en stock avait pour but de dénoncer l'esclavage, Hergé fut
accusé de racisme. Il décida donc de revoir certains dialogues lors de
la réédition en 1967. Ainsi, dans la première version, les Noirs
enfermés dans la cale s'exprimaient en petit nègre. Dans la deuxième
version, ils s'expriment comme dans les traductions des romans
américains, c'est à dire que certaines lettres sont élisées. Haddock est
maintenant le seul à parler en petit nègre (voir images ci-dessous). De
plus, Hergé modifia la coupure des mots dans les dialogues. Ainsi
lorsque Haddock s'exprime aux Noirs, on lisait, dans la première
version, à la première ligne "Bougres de méchants" et à la deuxième
ligne "...Blancs partis ! [...]". Dans la deuxième version, Blancs fut
mis à la première ligne. (voir images ci-dessous).
Une autre modification a été apportée, c'est le contenu de la lettre
qu'adresse l'Emir Ben Kalish Ezab à Tintin en lui confiant Abdallah.
Dans la première version, l'émir s'exprime avec des fautes
d'orthographes et de syntaxe importantes ("Je confie à vous mon fils
Abdallah pour son langage française perfectiser [...]") ; dans la
deuxième version, la lettre est beaucoup plus "fleurie" ("Ceci est pour
te dire, ô ami très précieux, que je te confie Abdallah [...]").
Mais même si l'émir s'exprime dans un langage plus recherché, rien
n'empêchera Abdallah d'énerver sérieusement Haddock et Nestor.
Dos C1
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Tintin
au Tibet T20 |
Mon édition |
C8
1987 |
Cote |
100F |
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Résumé 20
Tchang s'apprête à rejoindre Tintin avant de se rendre à
Londres pour apprendre le métier d'antiquaire. Mais son avion s'écrase
au Népal et l'équipe de recherches ne trouve aucun survivant. Pourtant
Tintin, qui a rêvé que Tchang l'appelait à l'aide, est persuadé que son
jeune ami a survécu à la catastrophe. Tintin part donc pour le Tibet
avec le capitaine Haddock.
Sur place il ne lui est pas facile de trouver un guide qui accepte de le
conduire jusqu'à l'épave de l'avion. Mais la persévérance de Tintin
impressionne et il trouve une équipe pour le mener sur les lieux de la
catastrophe. Tharkey sera leur guide. Le chemin est long et les porteurs
refusent de continuer bien loin car ils ont peur du Yéti.
Tintin, Haddock, Tharkey et Milou arrivent enfin à l'épave. Dans une
grotte près de celle-ci, Tintin découvre, gravé sur une roche, le nom de
Tchang écrit en chinois et en français. Un peu plus loin, une écharpe
jaune est accrochée à un rocher sur les bords d'une falaise. Hélas le
manque de matériel pousse nos aventuriers à rejoindre une lamaserie où
un moine a une vision dans laquelle Tchang est vivant et retenu par le
Yéti.
Tintin écoute bien la description de l'endroit et part avec le capitaine
délivrer son jeune ami chinois du Yéti. Ils profitent d'une promenade de
l'abominable homme des neiges pour récupérer Tchang. Un cri de tristesse
se fait entendre dans la montagne quand le Yéti voit son petit protégé
partir loin de lui.
Tintin retrouve Tchang, son jeune ami chinois
Tintin au Tibet est un album à part dans l'oeuvre
d'Hergé. Le dessinateur décida de le commencer alors qu'il traversait
des moments difficiles dans sa vie. L'histoire commence à paraître dans
le journal Tintin à partir de 1960. Une fois cette aventure terminée,
Hergé s'est senti soulagé et séparé de ses problèmes personnels.
Cette aventure est la plus simple possible. Contrairement à Coke en
stock, les personnages sont beaucoup moins nombreux. Pas de méchant,
puisque même le yéti apparaît finalement être sympathique, pas de Dupond
et Dupont. Il n'y a personne d'autre que Tintin, Milou, Haddock et leurs
compagnons de route que l'on ne reverra pas. Certes, on aperçoit
Tournesol, mais il n'est là qu'au début de l'histoire.
Les décors sont aussi amoindris. Les images sont précises mais font
surtout place à la neige. Le blanc est omniprésent.
Cette aventure très simple met en évidence le courage de Tintin pour
sauver son ami Tchang (Le Lotus bleu) que tout le monde, sauf le jeune
reporter, croit mort des suites d'un accident d'avion.
Hergé exprime sa fascination pour l'Orient et les phénomènes
paranormaux, tels que le rêve prémonitoire ou la lévitation.
Lors de la réédition de l'album, quelques modifications furent
apportées. Une scène un peu trop "explosive" fut supprimée. Hergé reçu
aussi une plainte de la compagnie aérienne Indian Airways. Dans la
première version de l'aventure, c'est cette compagnie qui était victime
de l'accident d'avion. Hergé décida de transformer le nom de la
compagnie en Sari-Airways.
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Dos B39 (Etat moyen)
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Dos C8
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Les
bijoux de la Castafiore T21 |
Mon édition |
2DI
B36 |
Cote |
200F |
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Résumé 21
Un camp tzigane est installé au beau milieu de détritus.
Le capitaine Haddock est horrifié par ce spectacle et convie les
Romanichels à s'installer dans le parc de Moulinsart. Une fois rentré au
château, Haddock apprend la venue de Bianca Castafiore pour le jour
même. Elle ne se fait pas attendre et offre au capitaine un perroquet.
Les journalistes s'empressent d'aller au château où ils voient Bianca et
Haddock ensemble. "Paris Flash" titre le lendemain sur le prochain
mariage du vieux loup de mer avec le rossignol milanais. Cette nouvelle
exaspère le capitaine mais amuse fort Bianca. Pendant son séjour, la
Castafiore se fait beaucoup de soucis pour ses bijoux, elle croira à
plusieurs reprises se les être faits voler alors qu'ils n'étaient
qu'égarés.
Pourtant un jour elle ne retrouve plus son émeraude offerte par un
maharadja. Les Dupondt ne cherchent pas bien loin et accusent les
Romanichels de ce vol. Tintin ne croit pas en leur culpabilité et mène
sa propre enquête jusqu'à découvrir que l'émeraude se trouve dans le nid
d'une pie voleuse !
Tintin au Tibet était la première histoire de la série à
avoir un scénario relativement simple. Hergé décide de récidiver dans
Les Bijoux de la Castafiore, qui commencent à paraître dans
l'hebdomadaire Tintin en 1963.
Cet album est le seul de la série où il ne se passe rien ; pourtant,
Hergé a réussi à nous tenir en haleine jusqu'au bout.
Dans cet album, même s'il commence comme les autres, les héros ne
partent pas à l'aventure. Toute l'action se déroule au château ou dans
le jardin. Dans le récit, on ne trouve qu'une accumulation de fausses
pistes : Les romanichels, qui apparaissent dès le début de l'histoire,
le photographe du Tempo Di Roma qui s'échappe lorsque les plombs
sautent, Igor Wagner, qui quitte étrangement son piano, l'animal
mystérieux qui rôde la nuit dans le grenier... Ce ne sera qu'après le
départ de la Castafiore que Tintin suivra la piste de la pie voleuse.
Dans cette histoire, les personnages paraissent être moins en forme que
d'habitude. Cela est sûrement la faute de la Diva, surtout que l'on voit
bien ici qu'elle sait être une femme d'autorité, mais tout de même plus
aimable que Peggy, la femme d'Alcazar.
Ainsi Haddock, d'habitude si plein de vivacité reste pendant presque
toute l'histoire en fauteuil roulant. On ne le verra pratiquement pas
boire et encore moins ivre. Les Dupondt font encore plus de lapsus que
d'habitude. Même les erreurs téléphoniques sont beaucoup plus nombreuses
que d'habitude.
Mais le suspense est présent jusqu'au bout. Hergé a réussi à captiver
ses lecteurs avec presque rien. Mais dès le prochain album, le style va
redevenir le même qu'avant Tintin au Tibet.
Dos B36
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Vol
714 pour Sydney T22 |
Mon édition |
C3
1978 |
Cote |
100F |
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Résumé 22
Tintin, Tournesol et Haddock se rendent à Sydney pour
assister au Congrès International d'Astronautique. Lors de leur escale à
Kemajoran, ils retrouvent Szut, leur ami pilote. Il conduit le
milliardaire Carreidas, celui-qui-ne-rit-jamais, à ce même congrès. Szut
présente ses trois amis à son chef et, pour la première fois depuis des
années, Carreidas rie de bon coeur des frasques de Tournesol. Il les
invite donc à faire le reste du trajet jusqu'à Sydney à bord de son
avion privé.
Mais l'avion de Carreidas est détourné et contraint de rejoindre une île
sur laquelle les passagers retrouvent deux de leurs ennemis : Allan et
Rastapopoulos. Ce dernier a en effet décidé, après avoir fait faillite,
de refaire sa fortune en s'appropriant celle de Carreidas. Nos héros
sont faits prisonniers mais ils réussissent fort heureusement à s'enfuir
mais il leur faut maintenant échapper à leurs poursuivants.
Un homme, Mik Ezdanitoff, expert en télépathie grâce à des technologies
extraterrestres, les aide à fuir. Mik est en réalité le correspondant
des extraterrestres sur Terre et doit leur faire part régulièrement de
l'évolution des technologies terrestres. Voyant Tintin et ses amis en
danger, il les aide en les sauvant grâce à une soucoupe volante mais il
les hypnotise pour qu'ils ne se souviennent de rien.
Cet album marque un retour à l'aventure. Il commence à
paraître en septembre 1966 dans le journal Tintin, soit quatre ans de
plus après la fin des Bijoux de la Castafiore.
Cette aventure ressemble beaucoup à un règlement de compte. On retrouve
Rastapopoulos, que l'on croyait noyé à la fin de Coke en stock et son
ami Allan. Même sil leur but avoué (forcer Carreidas à donner sa
fortune) prouve bien leur méchanceté, ils apparaissent plutôt pitoyable
et grotesques. Ainsi, Raspapopoulos se couvre de bosses et Allan perd
son dentier. Hergé déclara même qu'il les considérait, lors de la
création de cet album, comme des pauvres forbans plutôt que comme des
redoutables personnages imposants.
Une nouvelle figure arrive dans cette aventure. C'est le richissime
Lazlo Carreidas, l'homme qui ne rit jamais. Carreidas est un
milliardaire propriétaire d'avions, de compagnies pétrolières, du
Sani-Cola,... C'est Marcel Dassault qui inspira Hergé pour la création
du personnage. Mais Carreidas est un personnage assez paradoxal. Il est
impossible de le ranger dans la catégorie "bon-mauvais". Il est par mis
les bons de l'histoire, mais c'est un tricheur, qui n'a sans doute pas
acquis sa fortune uniquement par le travail. D'ailleurs, lorsque le
sérum de vérité agit sur lui, il se vante de tous ses méfaits et
rivalise avec Rastapopoulos.
Vers la fin de l'histoire, on découvre Mik Ezdaditoff qui communique par
télépathie avec les personnages. Il a été inspiré par Jacques Bergier,
auteur du livre Le Matin des magiciens et animateur de la revue Planète.
On voit ici la fascination pour Hergé des phénomènes paranormaux. Il y a
même plusieurs fois des références aux extra terrestres mais l'auteur ne
fera pas découvrir les occupants de la soucoupe. Hormis le bout de métal
inconnu que retrouve Tournesol dans sa poche, seul Milou a le souvenir
de ces aventures.
Aux toutes dernières pages, on retrouve Lampion chez lui en train de
commenter les propos de chacun des héros de la série qui sont
interviewés par la télévision. On n'est bien sûr pas du tout étonné de
son discours.
Dos C3 Dos B37 (EO)
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Tintin et les Picaros T23 |
Mon édition |
C1 1975 1976 |
Cote |
150F |
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Résumé 23
Sombre histoire de vengeance avec prise d'otages sur fond
de guérilla, Tintin et les Picaros (1976) marque le retour de Tintin au
San Theodoros, le pays de l'Oreille Cassée. Hergé y risque un constat
doux amer, tendant à faire croire que tout en ce monde n'est que
mascarade.
Les lecteurs du journal Tintin auront attendu huit ans
après Vol 714 pour Sydney pour lire Tintin et le Picaros, qui commença à
paraître en 1976.
Hergé mis en effet du temps avant de trouver une histoire et ne
travaillait qu'occasionnellement, uniquement pour le plaisir.
Pour l'histoire, il s'inspira un peu de l'affaire Régis Debray et des
Tupamaros. Mais ces événements n'ont servi que pour la création du cadre
de l'aventure.
Dans cette aventure, on retrouve le San Theodoros (L'Oreille cassée),
pays imaginaire ou les deux généraux rivaux se font une guerre
continuelle pour obtenir le pouvoir. On retrouve le général Alcazar, l'exporateur
Ridgewell (L'Oreille cassée), Lampion qui bien sûr, est le président des
Joyeux Turlurons et le colonel Sponsz (L'Affaire Tournesol), devenu
Esponja et qui a été envoyé par la Bordurie pour soutenir le général
Tapioca. On découvre également Peggy, la femme d'Alcazar et la deuxième
femme dans les Aventures de Tintin avec Le Rossignol Milanais. Enfin, on
voit pour la première fois Tapioca, que l'on ne connaissait avant que
par son nom.
La première surprise en lisant les premières pages de cet album, c'est
bien sûr la disparition des culottes de golf de Tintin, remplacées par
un jean. De plus, il roule en mobylette et fait du yoga.
Dans cette histoire, les personnages ne courent pas à l'aventure. Par
exemple, Tintin ne suivra pas Haddock dans son voyage à Tapiocapolis, il
ne le rejoindra que quelques jours après. L'unique but de Tintin est ici
de libérer ses amis condamnés (La Castafiore, Les Dupondt) que de
renverser Tapioca. Tintin sait bien que cette "mini révolution", dont le
peuple ne participe pas, ne changera pas grand chose. Tapioca est
soutenu par la Bordurie (L'Affaire Tournesol), Alcazar par
l'International Banana Compagny. Les intérêts du changement ne profitent
qu'à des organisations puissantes. Les bidonvilles sont toujours là,
qu'il s'agisse de Tapiocapolis ou Alcazarpolis. Les changements
n'affectent que ce monde du spectacle, c'est pour cela qu'Hergé a
d'ailleurs choisi que l'action de déroule pendant le carnaval. La
Castafiore sait très bien que toute cette l'affaire n'est que spectacle
("Vos document irréfutables ! [...] J'en ris, moi, de ces documents
[...]).
Lors de la fin de l'histoire, on se rend compte que nos héros vont
prendre du recul : Haddock déclare "- Je ne serai pas fâché de me
retrouver chez nous, à Moulinsart", "- Moi aussi, capitaine", lui répond
Tintin. On sent bien que la série s'essouffle et touche à sa fin.
Dos C1
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Tintin
et l'Alph-Art
T24 |
Mon édition |
EO (DL 10/1986) |
Cote |
NC |
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Résumé 24
Interrogé sur Tintin et l'Alph-Art, Hergé déclarait en
décembre 1982 : je ne sais pas vraiment où l'histoire va me conduire.
Lorsque Hergé disparaissait moins de trois mois plus tard, ce qui aurait
dû constituer la vingt-quatrième Aventure de Tintin n'existait encore
qu'à l'état d'ébauche.
On l'imagine volontiers, bien des lecteurs auraient aimé
que ce récit leur soit présenté sous la même forme que les autres : un
album lisse et coloré qui vous tient en haleine tout au long de ses
soixante-deux pages.
Il est clair pourtant qu'aucune intervention extérieure
n'était possible, la volonté maintes fois exprimée qu'Hergé étant
qu'après lui Tintin ne connaisse plus de nouvelles aventures en bandes
dessinées.
On trouvera donc ici, publié sans la moindre retouche,
l'ensemble des esquisses préparatoires que nous a laissé Hergé. L'examen
attentif de ces documents permettra au lecteur curieux, observant
hésitations et repentirs, de pénétrer dans l'intimité d'un créateur
parmi les plus grands.
Afin de rendre plus facile et plus agréable la lecture du
synopsis, nous avons pris la liberté de reproduire séparément des
dialogues : accompagnés de courtes descriptions de l'action, ils sont
présentés ici sous une forme s'apparentant au texte d'une pièce de
théâtre.
Embryonnaire, privé de sa fin, mais laissant toute
liberté à l'imagination du lecteur, Tintin et l'Alph-Art constitue, pour
tous les amoureux d'Hergé, le plus fascinant des héritages.
Au mois d'août 1978, plusieurs mois après la fin de
Tintin et les Picaros, Hergé réfléchissait à une nouvelle aventure. Il
voulait que le thème tourne autour de l'art moderne, une de ses
passions. Mais en 1979, avec le cinquantième anniversaire de Tintin,
Hergé n'eut pas le temps de travailler l'histoire. A la fin de cette
année, il était très fatigué et on découvrit qu'il était atteint
d'anémie. Pourtant, dès qu'il allait un peu mieux, il continuait à
travailler cette aventure.
Le 3 mars 1983, le créateur de Tintin nous quitte. L'histoire qu'il
avait commencée n'était qu'à l'état d'esquisse et beaucoup de travail
était nécessaire pour la finir et lui donner l'allure des autres
aventures. Certains collaborateurs d'Hergé voulaient finir ce qui aurait
pu constituer la vingt-quatrième aventure de la série. Mais Hergé a
toujours refusé a ce que d'autres personnes créent de nouvelles
aventures de Tintin.
Quelque temps plus tard, Fanny Hergé décida de publier Tintin et l'Alph-Art.
Mais de façon à le rendre accessible à tout le monde, cet album se
trouva séparé en deux parties : La première partie contient le découpage
graphique fait par Hergé, la deuxième partie est une transcription des
dialogues sous la même forme que les textes des pièces de théâtre.
Cet album inachevé permet de rentrer dans le travail d'Hergé. Il est un
peu le "bouquet final" de cette série et permet à chaque lecteur
d'imaginer la fin de la dernière aventure de Tintin.
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Tintin
et le lac aux requins DA 1 |
Mon édition |
1973/0053/68 |
Cote |
60F |
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Résumé DA
1
En 1972 sortit le deuxième long métrage animé de Tintin,
Tintin et le lac aux requins.
Pour éviter les pièges de l'adaptation d'un album, le
film se fonda sur un scénario original de Greg. L'histoire se déroule
presque entièrement en Syldavie.
Tournesol vient d'inventer une sorte de photocopieur en
trois dimensions, capable de reproduire n'importe quel objet.
Rastapopoulos a accumulé des oeuvres d'art volées dans son repère
englouti sous les eaux du lac et tente de s'emparer de l'appareil.
Avec l'aide de Niko et Nouchka, deux jeunes Syldaves,
Tintin réussira à déjouer ses plans.
Du film sera tiré une adaptation en bande dessinées.
Encore une fois, le résultat fut assez peu convaincant. On est loin du
style d'Hergé et du charme des albums.
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Le
rêve et la réalité HS 1 |
Mon édition |
2ème Sem 01 |
Cote |
NC |
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Résumé HS1
Tintin, le rêve et la réalité fait entrer le lecteur dans
les coulisses du mystère du fabuleux succès du plus célèbre héros de
notre temps.
Michael Farr nous raconte, album après album, des Soviets à l'Alph-Art,
toute la création hergéenne dans sa recherche perfectionniste où
l'imaginaire se nourrit de la réalité. La précision des détails de
chaque histoire, résultat de recherches assidues, fut l'une des
composantes de l'extraordinaire réussite de l'œuvre d'Hergé. Une
iconographie exceptionnelle due aux recherches de la Fondation Hergé,
illustre cet effet de réel voulu par le créateur de Tintin.
Cet ouvrage devient ainsi le vingt-cinquième album qui éclaire toute la
collection.
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Le
mystère de la Toison d'Or Ciné 1 |
Mon édition |
En
recherche |
Cote |
NC |
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Résumé Ciné
1
Au début des années soixante, deux longs métrages en couleurs furent
réalisés. Le plus grand problème pour ces deux films qui font appel à de
vrais personnages, c'est bien sûr de trouver quelqu'un pour jouer le
rôle de Tintin. Après de nombreuses recherches, c'est Jean-Pierre Talbot
qui fut retenu pour incarner le personnage de Tintin.
Le mystère de la Toison d'Or
Ce film fut réalisé par Jean-Jacques Vierne et André Barret, sur un
scénario de Rémo Forlani. Au côté de Jean-Pierre Talbot, Georges Wilson
incarnait le Capitaine Haddock. L'action se déroule à Istanbul et en
Grèce. Haddock reçoit la fortune d'un de ses amis, Thémistocle Paparamic,
qui vient de mourir. Une fois sur place, Tintin et Haddock sont
stupéfiés de découvrir que la fortune n'est en fait qu'un triste rafiot,
La Toison d'Or. Mais juste après leur arrivée, Tintin s'étonne de la
convoitise que suscite ce bateau. Il se demande pourquoi des personnes
leur offrent une belle somme d'argent pour acheter ce rafiot et pourquoi
lui et le Capitaine sont victimes à plusieurs reprises d'attentats.
L'histoire s'éclaircira petit à petit. Paparamic avait autrefois été
mêlé à un coup d'Etat au Tétaragua, en Amérique latine. Lorsqu'il s'est
échappé du pays, il avait emporté avec lui un trésor, que ses anciens
compagnons veulent aujourd'hui récupérer.
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Tintin et les oranges bleues Ciné 2 |
Mon édition |
3ème trim
65
Imp
03/1980 |
Cote |
80F |
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Résumé Ciné
2
Ce film fut réalisé en 1964 par Philippe Condroyer, sur
un scénario d'André Barret. Cette fois-ci, c'est Jean Bouise qui assure
le rôle du Capitaine Haddock.
L'histoire se déroule surtout en Espagne, à côté de Valence. Tournesol
présente à la télévision le livre qu'il vient de publier qui traite de
la faim dans le monde. Au cours de son intervention, le professeur lance
un appel à tous les savants afin de trouver une solution à la
sous-alimentation. Quelques jours plus tard, Tryphon reçoit un paquet du
professeur Anténor Zalamea. A l'intérieur, il y a une orange bleue. Ce
fruit peut pousser n'importe où, même sur un sol désertique. Mais la
nuit suivante, l'orange se trouve volée et les deux savants sont
prisonniers.
A noter : Il y a plusieurs anomalies dans ce film : Premièrement, à un
moment où Tintin et Haddock sont dans la loge de La Castafiore, on voit
l'ombre de la perche du micro. Deuxièmement, lorsque Milou court avec
des casseroles, à un moment, une casserole se détache. Dans le plan
suivant, la casserole en question s'est rattachée toute seule.
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