L’idée de départ de Golden City, c'est la rédemption d'un
homme.
Celle d'un milliardaire issu d'un milieu ultraprotégé, qui se retrouve du
jour au lendemain plongé dans un univers hostile, où la misère se vit au
quotidien, et pour lequel il n'est absolument pas préparé. Confronté à ce monde
qui lui était jusqu'alors inconnu, il découvre peu à peu une réalité qu'il a
toujours voulu ignorer. Cette prise de conscience va bouleverser totalement,
profondément et durablement son existence.
Banks est un véritable golden boy, il en a
l'éducation, il est riche, marié à une superbe blonde. Tout lui sourit. Sa
brillante trajectoire semble toute tracée. Jusqu'au jour où, par amour pour sa
jeune femme, il prend le risque de quitter sa prison dorée.
Alors, soudain, tout dérape...
Dans le scénario original, il était le seul héros. Les
autres personnages, notamment les petits pilleurs d'épaves, n'étaient là que
pour les besoins de l'intrigue. Et puis, au fur et à mesure du découpage, Mifa,
Apple et Solo ont pris de plus en plus de place. Il s'est passé avec ces gamins
ce dont parlait Simenon quand il disait que ses personnages le guidaient. Ces
gosses n'ont pas voulu se contenter de rôles secondaires. Ils ont souhaité
participer réellement à l'action et devenir, comme Harrison Banks, des héros
à part entière. Alors, pour leur faire plaisir, j'ai dit "Ok". Voilà.
C'est comme ça que ça s'est passé.
Daniel Pecqueur